Maxi

Témoignage « Le confinemen­t a renforcé notre amour »

Shirley venait juste de rencontrer Lauric quand le confinemen­t a été décrété. Ils ont décidé de le passer ensemble avec leurs enfants respectifs, soit quatre bambins à eux deux!

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Quand j’ai rencontré Lauric fin février, je n’aurais jamais imaginé que quelques jours plus tard, nous vivrions sous le même toit avec ma fille et ses trois enfants. Pourtant, c’est bien ce qui s’est passé ! Malgré la terrible crise du Covid-19, j’ai vécu cinquante-cinq jours merveilleu­x avec cet homme que j’aime et que j’ai découvert peu à peu. Avant lui, deux unions longues, dont une avec le père de ma fille m’avaient permis de comprendre que ce que j’attends le plus d’un compagnon est qu’il soit ouvert à la discussion et qu’il ait de l’humour. C’est exactement ainsi que semblait être Lauric lorsque nous nous sommes rencontrés sur Meetic.

D’emblée, avec lui, les discussion­s étaient fluides: on parlait de tout et de rien, de nos vies,

de nos passés respectifs, de nos enfants… Et on riait beaucoup. Quand, une semaine après nos premiers échanges, il m’a proposé que l’on se rencontre, j’étais très heureuse. On s’était bien sûr vus en photo et on avait échangé des vidéos prises dans un cadre profession­nel : voir comment l’autre marche, parle ou sourit, est important pour moi car je trouve que la gestuelle en dit long sur la personne, la façon dont elle est à l’aise avec les autres, si elle rit franchemen­t… Jusque-là, tout ce que j’avais vu de Lauric me plaisait mais, à 42 ans, je sais que rien ne remplace une vraie rencontre. C’est là où l’on se rend vraiment compte si l’on va avoir envie d’aller plus loin… ou non. Nous avons parlé toute la nuit, d’abord au restaurant, puis en se baladant à pied et en voiture. Et j’appréciais son humour comme il semblait apprécier le mien. Pendant les deux semaines suivantes, je l’ai présenté à ma fille de 11 ans, ce que je n’avais jamais fait auparavant, et j’ai rencontré une partie de sa famille. Pour lui comme pour moi, la présentati­on aux proches si rapidement était inhabituel­le. Notre histoire commençait bien, mais nous n’en étions pas encore à parler de vivre ensemble.

Nous étions en train de regarder la télévision le jeudi 12 mars quand le Président de la République a déclaré que les écoles allaient fermer dès le lundi suivant. On a senti qu’il allait se passer quelque chose de similaire à l’Italie qui venait juste de se confiner. La déclaratio­n d’Emmanuel Macron, le soir du lundi 16 mars, a confirmé nos craintes. Lauric m’a alors dit : « Soit on ne se voit plus du tout pendant longtemps, soit on fait toit commun et on se voit tout le temps 24 heures sur 24. » J’ai pensé: « Ça passe ou ça casse » et j’ai accepté sa propositio­n de venir m’installer chez lui avec ma fille en garde alternée. Ses enfants aussi sont en résidence alternée. En quelques heures, je suis donc passée du statut de mère célibatair­e, sans enfant une semaine sur deux, à mère de famille recomposée et nombreuse. Cela a été une sacrée aventure! Nous nous sommes retrouvés à six dans son appartemen­t fait pour quatre, à gérer les courses, les repas, les devoirs pour des âges différents… Heureuseme­nt, nos filles se sont tout de suite bien entendues! Son fils, qui est beaucoup plus jeune, est resté très accroché à Lauric au début. Je n’ai pas cherché à le forcer et, peu à peu, il est venu vers moi. Nos expérience­s précédente­s nous ont été précieuses pour mettre en place notre vie commune: lui comme moi, nous avions pu constater combien les enfants de l’autre peuvent être une source de dispute dans un couple recomposé. Nous avons donc fixé des règles de vie dont nous sommes convenus qu’elles s’appliquera­ient de manière identique à tous les enfants : heures de coucher et de lever, repas, permission­s et interdicti­ons relatives à l’usage de la tablette et du téléphone portable… Nous nous sommes aussi promis

Il a compris mon besoin de m’isoler parfois: je me suis sentie respectée !

de nous parler dès qu’il y aurait un problème avec l’un des enfants afin de laisser son parent le régler. Ça a plutôt bien fonctionné : notre vie a ressemblé un peu à une colonie de vacances au camping! La seule chose qui m’a pesé est l’impossibil­ité de m’isoler de temps à autre. Je suis assez indépendan­te et je travaille seule depuis que j’ai lancé ma petite entreprise artisanale d’agendas* : j’avais besoin de calme de temps en temps. Lauric l’a parfaiteme­nt compris, donc une semaine sur deux, quand je ramenais ma fille chez son papa, à Marseille, je passais la soirée et la nuit seule chez moi. Cela m’a permis de recharger mes batteries et je ne l’en ai aimé que plus : je me suis sentie respectée. C’était très important pour moi!

Nos personnali­tés respective­s se sont parfaiteme­nt adaptées l’une à l’autre. Durant ces cinquante-cinq jours de confinemen­t, nous avons appris à nous connaître vraiment : nous avons fait la cuisine ensemble, le ménage, les courses… Nous avons été plongés dans la vie quotidienn­e avec tout ce qu’elle a de trivial: impossible de tricher ni de montrer à l’autre que ce que l’on veut. Alors que nous n’en étions qu’au début de notre relation, au moment où, généraleme­nt, on se montre sous son jour le plus « glamour », Lauric m’a vue au réveil, sans maquillage, en pyjama… Un bon test pour savoir si on continue ou non! Et, bien sûr, on continue ! Laetitia

* N’hésitez pas à aller son site : shirleychi­che.com.

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