S’octroyer des moments pour soi
En France, on n’est encore qu’au début d’une réflexion nécessaire sur le bien-être des proches et des aidants, pourtant aussi indispensable pour les intéressés que pour les malades. Ce type d’initiative est donc vraiment bienvenu ! Dans les groupes de parole que j’anime, je mesure la souffrance des proches, entre épuisement et sacrifices. Souvent, les aidants gèrent ces situations douloureuses dans l’urgence, se perdent dans des questions matérielles et en oublient l’essentiel. Or, quand cela ne va plus, et même idéalement avant, il faut envisager d’autres solutions pour ne pas sombrer dans la frustration ou la maladie à son tour. L’enjeu, dès lors, est de ne pas être happé par la pathologie de l’autre. C’est pourquoi il ne faut pas culpabiliser de se plaindre et de s’octroyer des moments pour soi : prendre une heure pour soi, de temps en temps, est un bénéfice pour l’aidant qui profitera aussi à l’aidé. L’aidant doit aussi faire attention à lui, en essayant de bien manger et dormir. La relaxation et la méditation peuvent également être utiles. Pour ensuite, le plus sereinement possible, se recentrer sur l’essentiel.
* Auteure de Comment aider ses proches sans y laisser sa peau
(éd. Robert Laffont).