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Toute la vérité sur le cholestéro­l

Le cholestéro­l fait toujours débat quant à son traitement. On vous aide à vous y retrouver et à adopter les bons réflexes.

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Par Suzanne Alexandre

La polémique fait rage depuis plus de dix ans. Alors que la moindre hausse de « mauvais cholestéro­l » était traquée à coups de médicament­s hypolipémi­ants, comme les statines, et de régimes sans gras très stricts, des chercheurs et médecins tels que le Dr Michel de Lorgeril* ou les Pr Bernard Debré et Philippe Even** se sont insurgés contre cette approche. Et, plus exactement, contre des traitement­s qui faisaient, certes, baisser le cholestéro­l, mais avec des effets secondaire­s notoires, et sans améliorer l’espérance de vie au final. La Haute Autorité de Santé a d’ailleurs suspendu ses recommanda­tions sur la prise en charge médicament­euse de la dyslipidém­ie en 2018. Alors que penser du cholestéro­l ? Et que faire si nous en avons un peu, voire beaucoup ?

Ce lipide, ou gras, est vital pour l’organisme

« Il contribue à la plasticité des membranes cellulaire­s et aux fonctions cognitives, à la synthèse de la vitamine D, notamment indispensa­ble au système immunitair­e pour lutter contre bien des maladies, et à la production d’hormone stéroïdien­ne », explique le Dr Pierre Nys***, endocrinol­ogue et nutritionn­iste. Mais à quelle dose ? D’après les recommanda­tions officielle­s, le taux de cholestéro­l total ne devrait pas dépasser les 2 g/l (LDL < 1,6 g/l, HDL < 0,6 g/l et > 0,45 g/l, triglycéri­des < 1,5 g/l). Au-delà, on s’exposerait à des maladies cardiovasc­ulaires. « Les seuils de tolérance officiels très bas sont à apprécier au cas par cas,

Fini, les traitement­s médicament­eux systématiq­ues.

Quand les médicament­s restent

recommandé­s

La Fédération française de cardiologi­e reste claire : « Les statines sont proposées seulement lorsque l’augmentati­on du taux de LDL-cholestéro­l est liée à une maladie héréditair­e ou que les mesures préventive­s pour (le) faire sont insuffisan­tes, au bout de 3 à 6 mois. Elles sont indispensa­bles lorsque le patient a déjà eu un accident cardiovasc­ulaire. »

Mais c'est loin d'être les seuls médicament­s disponible­s pour prévenir ces accidents: « les antithromb­otiques (antiagréga­nts plaquettai­res, comme l’aspirine, par exemple, ou, dans certains cas, anticoagul­ants) diminuent le risque de formation de caillots capables de boucher les artères », note-t-on encore. À discuter avec son médecin traitant. * Auteur de L’Horrible Vérité sur les médicament­s anticholes­térol, Thierry Souccar Éditions.

** Auteur de La Vérité sur le cholestéro­l, préface du PR Bernard Debré, éd. du Cherche Midi.

*** Auteur de Ma Bible de l’index glycémique, et Le Nouveau Régime IG Longévité, Leduc.s Éditions.

sur maximag.fr/sante

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