La Martinique, l’île aux fleurs
Pour les amoureux de la nature, la Martinique est un véritable paradis ! Car Madinina, ainsi qu’elle était baptisée auparavant, est littéralement l’île aux fleurs.
Un immense jardin
Anthuriums, bougainvilliers, roses de porcelaine, hibiscus… Ces centaines d’espèces différentes de plantes et de fleurs exposent leurs couleurs des bords de route aux habitations. La nature s’exprime aussi dans le jardin de Balata, organisé par un horticulteur paysagiste autour de l’habitation familiale, à l’architecture créole typique, comme dans le jardin de Bonneville, un site arboricole et floral, où s’épanouissent plus d’une centaine d’espèces. Mais également dans la forêt tropicale, en suivant la trace des Jésuites, par exemple. Cette randonnée de 5 km, accessible à tous, permet de découvrir ce biotope très particulier : fougères arborescentes, balisiers, orchidées, châtaigniers pays, gommiers blancs…
Une des plus belles baies au monde
Dans le club très fermé des « plus belles baies du monde », aux côtés de la baie du MontSaint-Michel ou de la baie d’Along, au Vietnam, figure la baie de Fort-de-France ! On lui reconnaît, en effet, une faune et une flore marine exceptionnelles, mais aussi un cadre idyllique. Au Nord, les collines grimpent jusqu’aux contreforts des pitons du Carbet dont on aperçoit les pentes boisées. Au sud, le cap Salomon referme la baie aux TroisÎlets, laissant deviner les plages des Anses-d’Arlet et les myriades de tortues de mer qui y vivent. La baie se traverse grâce aux navettes maritimes qui relient notamment la capitale de la Martinique à la commune des Trois-Îlets.
La mémoire de l’île
Le passé se conjugue au présent en Martinique et sa culture est issue des cultures de la canne à sucre et des racines des esclaves africains. Que ce soit le mémorial aux esclaves, à AnseCaffard, la Savane des esclaves et la maison de la canne aux Trois-Îlets, une plantation ou une des nombreuses distilleries, comme celles de Trois
Rivières et de l’habitation Clément, on touche là à un pan de l’histoire. Aujourd’hui, le rhum fait partie de l’identité de l’île et les producteurs martiniquais – grands noms connus mondialement – sont les seuls au monde à détenir l’appellation d’origine contrôlée, depuis 1996. L’histoire se mêle également au présent aux musées de la banane, à celui du café et du cacao, en passant par la Pagerie, consacrée à Joséphine de Beauharnais.
Le géant endormi
À 1397 mètres, point culminant de l’île, la montagne Pelée reste un volcan en activité, comme le prouvent les sources d’eau chaude. Elle a été capable d’éruptions dévastatrices. Celle du 8 mai 1902 est encore dans les mémoires, anéantissant la ville de Saint-Pierre et ses 30 000 habitants, en quelques minutes. Les ruines de l’ancienne ville sont, d’ailleurs, toujours visibles. Aujourd’hui, surveillée en permanence par l’observatoire du Morne des Cadets, la montagne Pelée ne représente plus une menace pour la population. Elle est même devenue un atout majeur du parc naturel de la Martinique. Les randonneurs peuvent se lancer à l’assaut du sommet, s’offrant par là même de superbes panoramas. De plus, ses flancs accueillent une flore riche dont certaines espèces rares endémiques.
Les trésors de la côte
Sainte-Anne, le Diamant et les Trois-Îlets concentrent la plupart des hôtels et résidences. Mais sur la côte Atlantique, la presqu’île de la Caravelle mérite toute l’attention. Reconnue pour sa richesse écologique et pour ses nombreuses plantations de canne à sucre, elle abrite une réserve naturelle dont la faune et la flore, typiques de la Martinique, sont exceptionnelles.