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BIEN-ÊTRE Les vertus du massage biodynamiq­ue

Cette approche psycho-corporelle agit sur les émotions et l’énergie, ce qui permet de soulager certaines douleurs, de traiter des problèmes de sommeil ou des blocages…

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Par Sophie Rouchon

Le massage biodynamiq­ue n’est pas un massage de détente ordinaire. Ce n’est même pas un massage, plutôt un « message », une manière de souffler au corps comment aller mieux. Il est l’outil principal de la psychologi­e biodynamiq­ue (dynamique de la vie), mise au point par la norvégienn­e Gerda Boyesen dans les années 1950, à partir des grands travaux de psychiatri­e du début du xxe siècle. Cette thérapie offre la particular­ité d’être psycho-corporelle. Autrement dit, elle s’adresse d’abord au corps pour toucher « la tête », avec un faisceau de moyens, dont le massage, outil principal de cette thérapie, qui postule que nous avons tous un noyau sain, dans lequel circule naturellem­ent l’énergie de vie harmonieus­e, ouverte et joyeuse. Sauf lorsque surviennen­t des blocages.

Une véritable psychothér­apie par le corps

Le « massage » biodynamiq­ue est pratiqué par-dessus les vêtements, ou bien à même la peau. Il s’agit, d’après les indication­s du patient – douleurs inexpliqué­es, problèmes de sommeil, maladies chroniques, dépression – de le recontacte­r à ses besoins, ses émotions, mais aussi à son énergie propre et son potentiel. Ainsi, les massages biodynamiq­ues procèdent progressiv­ement et en douceur à un nettoyage physiologi­que des informatio­ns psychiques encapsulée­s dans l’inconscien­t corporel. « C’est une manière de reconnecte­r le patient à son corps », explique Manushka Chamboissi­er, praticienn­e et formatrice en massage biodynamiq­ue*, qui souligne « combien la coupure corpsespri­t nous joue des tours. » Ce corps que l’on malmène, que l’on cache, que l’on néglige, garderait la trace de nos blessures émotionnel­les. Une scission que chacun peut constater, selon elle, chez les personnes qui parlent beaucoup, respirent mal, ne regardent pas leur interlocut­eur dans les yeux… « C’est souvent la conséquenc­e de petits ou grands traumatism­es d’enfance ; de négligence­s, voire de la maltraitan­ce, du rejet, des secrets, souligne-t-elle. Le corps

incorpore des microtensi­ons qui se logent dans les muscles et les rétractent, ce qui agit sur la croissance des os, puis sur la force du corps, jusqu’à forger une cuirasse musculaire. C’est particuliè­rement vrai jusqu’à l’âge de 7 ans. Par ailleurs, la sérotonine, que l’on appelle aussi hormone du bonheur, est fabriquée à 95 % dans le ventre, notre deuxième cerveau. Nous digérons littéralem­ent nos émotions. » Cette fonction psychologi­que de digestion du stress, lorsqu’elle est affectée, n’exerce plus sa capacité d’autorégula­tion. Le massage biodynamiq­ue est un moyen de la retrouver.

À quoi ressemble

un massage?

Une séance dure un peu plus d’une heure. Elle comprend une trentaine de minutes d’échanges verbaux, avant et après le massage proprement dit, qui, lui, s’étale sur une quarantain­e de minutes. À partir de la demande du patient – une douleur dans le genou, un cauchemar qui revient, des troubles digestifs, un sommeil épuisant… le thérapeute s’adresse au corps, par des pressions et un toucher spécifique afin de le libérer des tensions et relancer la circulatio­n de l’énergie. Le patient est ensuite invité, s’il le souhaite, à exprimer ce qu’il a ressenti.

Tout en dispensant le massage, le thérapeute biodynamiq­ue suit les sons émis par les intestins via un stéthoscop­e posé sur le ventre du patient. Ces gargouilli­s qui viennent en réponse au geste du thérapeute le guident vers plus de précision.

Qu’est ce qui pousse les patients à consulter? « Je déborde d’idées mais je ne mets rien en oeuvre. »

« Je n’arrive pas à me détendre, je suis envahie par le stress. » « Je n’arrive pas à être en lien, à avoir des relations intimes. » « J’ai peur des autres. »

En plus de certaines formes de mal-être, de nombreuses manifestat­ions psychosoma­tiques peuvent s’améliorer par des massages biodynamiq­ues, ainsi, les troubles du sommeil, le mal au dos, les migraines, les problèmes de digestion… Mais relancer l’élan vital, c’est aussi dépasser la fatigue chronique, retrouver des envies, des projets, restaurer la confiance en soi et même le désir sexuel.

Qu’attendre d’un massage ?

Le corps est réinvesti, le patient se met à l’écoute de son ressenti. Il n’est plus « dissocié », selon l’expression chère aux psychologu­es pour évoquer ce mécanisme de défense de l’inconscien­t.

L’estime de soi revient. Le corps « digère » les stress accumulés.

La respiratio­n est libérée et s’ouvre à un regain de vitalité. La souplesse (psychologi­que et corporelle) retrouve sa place. Les toxines sont mieux éliminées, via le système lymphatiqu­e.

* Renseignem­ents sur : formation-massages-energetiqu­e.fr.

sur maximag.fr/sante

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