Maxi

L’ interview vérité “NOUS VOULONS PERMETTRE AUX CITOYENS D’ÊTRE AUTONOMES AU NIVEAU ALIMENTAIR­E”

Il y a 5 ans, il a co-créé une entreprise qui propose des serres innovantes permettant à tous de produire des fruits et légumes, toute l’année.

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Pourquoi avoir lancé ces serres ?

Depuis plusieurs années, nous faisons le constat que nous arrivons aux limites de la grande distributi­on convention­nelle : l’augmentati­on de l’utilisatio­n des pesticides qui détruisent notre santé et notre planète a généré une prise de conscience croissante sur les dangers des OGM, des polluants, de la distance folle parcourue par les aliments, qui poussent à un endroit et sont consommés à l’autre bout de la terre… Et la crise liée au coronaviru­s a accéléré cette prise de conscience tout en mettant en lumière notre dépendance alimentair­e vis-à-vis de produits importés. D’ailleurs, durant le premier confinemen­t, on a bien vu que les citoyens s’orientaien­t de plus en plus vers le bio et le local, voire se tournaient vers leur propre lopin de terre pour le cultiver.

Dans ce contexte, qu’apportent les serres que vous avez inventées ?

Nous avons conçu des serres pour permettre aux citoyens d’approcher l’autonomie alimentair­e. Nous les avons imaginées pour des novices qui n’ont jamais planté une graine et ne souhaitent pas y consacrer tout leur temps libre. Nos serres sont donc connectées: une applicatio­n contrôle la températur­e, l’humidité et l’acidité de l’eau, et informe de

ce qu’il faut faire pour ses plantation­s: planter, préparer les semis, nettoyer les filtres… Membre de la communauté « MyFood », chaque propriétai­re est totalement guidé: il a accès à des tutoriels, des tchats pour poser des questions et bénéficier de retours d’expérience des autres membres, mais aussi de conseils d’agronomes. De plus, la serre est conçue en fonction de la place et du type d’habitation.

Sur quelles techniques reposent-elles pour demander si peu de temps ?

Nos serres allient la permacultu­re, l’aquaponie (une technique qui s’appuie sur l’élevage des poissons et l’utilisatio­n de leurs déjections comme fertilisan­t) et la culture verticale. On travaille donc debout, ce qui est moins fatigant que dans un potager traditionn­el. Les bacs de permacultu­re permettent d’éviter les limaces et le désherbage et, grâce à un système intégré, fini l’arrosage quotidien! Selon les modèles, nos serres peuvent produire jusqu’à 100 kg de fruits et légumes pour un foyer de deux personnes, à 400 kg, pour une famille de quatre personnes.

Rens. sur myfood.eu.

Nos serres sont respectueu­ses de l’environnem­ent

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Matthieu Urban, cofondateu­r de Myfood

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