CÔTÉ PSYCHO Que faire si…
La vie ne se déroule plus de la même façon… Comment dépasser ce vide.
Perdre un être cher est une épreuve. Chaque personne a besoin d’un temps différent pour y faire face. L’ennui et la lassitude forment une étape, qui peut apparaître à l’issue du processus de deuil. « Bien que désagréables, ce ne sont pas des sentiments négatifs, note Virginie Bapt, psychothérapeute et psychanalyste*. Ils signifient un besoin de changement, de renouveau. La personne renoue peu à peu avec ses désirs, son souhait d’une vie qui reprend son cours. Un élan vital la pousse à rebondir. »
Semer de nouvelles graines de vie passe, le plus souvent, par des découvertes. Optez pour une activité que vous ne pratiquiez pas avec votre conjoint. Jardinage, chant, gym, relaxation, méditation, marche, yoga, club de lecture ou bénévolat dans une association, c’est le moment d’élargir les possibilités et de vous ouvrir sur l’extérieur. « Fréquenter de nouvelles
personnes et apprendre de nouvelles choses est excitant, on remet du challenge au quotidien, certifie la thérapeute. Mais on peut aussi se trouver de nouveaux centres d’intérêt sans bouger de chez soi. En s’intéressant à un nouvel auteur, en repeignant son intérieur, en rejoignant des groupes d’échange sur Internet… »
Bien sûr, il y aura toujours des moments plus creux que d’autres, du fait de la solitude, mais celleci n’est pas une fatalité. Vous pouvez trouver des moyens de la dompter. « Après le deuil, on éprouve forcément une nécessité de redéploiement. Il faut être à l’écoute de ses émotions pour saisir le bon moment. Trouver le temps long est un signe qui invite à passer à autre chose », affirme Virginie Bapt. Et même si vous n’avez pas toujours envie de sortir, apprenez à vous forcer un peu. Vous en récolterez forcément quelque chose de positif.