INFOS DROIT
Compte tenu de la crise sanitaire, la trêve hivernale a été prolongée et se termine à la fin du mois de mai. Durant cette période, les particuliers sont protégés des coupures pour impayés en électricité et gaz naturel. Mais après ?
« La baisse des interventions pour impayés en 2020 montre que la trêve hivernale a protégé les consommateurs les plus vulnérables. C’est une bonne nouvelle mais cela n’efface pas les dettes », s’inquiète Olivier Challan Belval, médiateur national de l’énergie. Car pour les gens dont les dettes s’accumulent, la trêve hivernale n’est qu’un sursis. Cela laisse craindre des coupures d’énergie dès le 1er juin prochain et des personnes en sérieuses difficultés.
Comment agir?
« Ne pas attendre », clame haut et fort le service du médiateur national de l’énergie. « Il est essentiel d’entamer les démarches dès les premières difficultés de paiement, car il existe des solutions auxquelles les personnes ont droit. Mais plus les dettes s’accumulent, plus il devient difficile d’obtenir ces solutions. » Quelques conseils…
✔ En premier lieu, contacter le fournisseur d’énergie, pour lui expliquer les difficultés et tenter de mettre en place un échéancier de paiement.
✔ Prendre rendez-vous avec les services sociaux de la commune ou du département. Une assistante sociale peut contacter le correspondant solidarité-précarité du fournisseur pour négocier une facilité de paiement, aider les personnes éligibles à déposer un dossier auprès du Fonds de solidarité pour le logement (FSL).
✔ Se tourner vers votre caisse de retraite, la caisse d’allocations familiales, une association caritative… qui disposent parfois de fonds pour venir en aide aux personnes en difficultés.
✔ Se renseigner auprès d’Énergie-info : 0 800 112 212.
Un appel aux pouvoirs publics
Afin de protéger les consommateurs en précarité, le médiateur de l’énergie fait plusieurs propositions aux pouvoirs publics…
✔ Mettre en place un fournisseur de dernier recours pour ceux qui ne parviennent plus à souscrire de contrat avec un fournisseur d’électricité ou de gaz en raison de leurs difficultés financières.
✔ Simplifier les modalités de financement des Fonds de solidarité pour le logement (FSL).
✔ Doubler le montant moyen du chèque énergie, pour atteindre 300 €.