Maxi

L’ interview de la semaine

Sur ses terres familiales, cette paysanne passionnée cultive l’art de la semence, sans discours engagé, mais avec beaucoup conviction personnell­e.

- Rens. : jardin-rocambole-roya.com.

“NOTRE JARDIN CULTIVE LA BIODIVERSI­TÉ” « Nous avons accès à des semences oubliées »

Qu’est-ce que le Jardin Rocambole ?

C’est un jardin qui vend des semences et des plants à des jardiniers amateurs. Nous sommes trois à nous en occuper et notre jardin vit au rythme des saisons: l’hiver, on laisse la terre se reposer et on fait le tri dans les semences, on range, on répare, et on prépare pour la saison à venir. Quand le printemps arrive, les premiers semis ont déjà démarré, mais on continue, on prépare les parcelles, on repique, on commence d’autres semis, et peu à peu, les plants commencent à verdir. L’été, les fleurs enchantent le jardin, puis vient l’automne où l’on récupère les graines que l’on trie et fait sécher pour les mettre en sachets. Toutes nos semences et tous nos plants sont produits en agricultur­e biologique : certains sont annuels, d’autres vivaces. L’intégralit­é du travail est effectuée à la main sans aucune mécanisati­on.

Pourquoi avez-vous créé ce lieu ?

Pour plusieurs raisons personnell­es : après avoir travaillé dans la restaurati­on, je souhaitais me consacrer à la terre et je bénéficiai­s d’une parcelle en montagne avec une bonne exposition au soleil, mais peu de surface. Je ne pouvais donc pas produire des fruits et

légumes. Les semences et les plants à destinatio­n des jardiniers amateurs m’ont semblé plus en adéquation. Cette activité me séduit, car elle demande de la délicatess­e et elle permet de favoriser la biodiversi­té. En effet, aujourd’hui la plupart des catalogues proposent au total une dizaine de semences et de plants. Or, il en existe bien plus ! Grâce à des paysans qui nous connaissen­t ou à des personnels de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomiqu­e, NDLR), nous avons accès à des semences et/ou à des graines qui ont été oubliées, que nous pouvons cultiver et proposer à la vente aux amateurs qui sont sensibles à notre démarche : fleurs, aromates, tomates, cucurbitac­ées, racines…

Quels sont vos projets ?

Nous aimerions développer des accueils de projets artistique­s: résidence pour des ateliers de théâtre, de musique, installati­ons lumineuses, restaurati­on, mais aussi visites du jardin…

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Marie Bonneville, fondatrice du Jardin Rocambole

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