3 QUESTIONS À ROXANA MARACINEANU, MINISTRE DES SPORTS
Quel bilan tirez-vous de ces Jeux paralympiques ?
Hommes et femmes ont dépassé nos attentes : 54 médailles, soit quasiment le double des Jeux de Rio ! J’ai passé toute la semaine à Tokyo et soutenu le plus d’athlètes possible. Il y a eu beaucoup de moments vraiment forts, impossible d’en retenir un seul ! Ou alors, si, peut-être la cérémonie de clôture à Tokyo… J’ai eu la même émotion qu’à Sydney où j’avais vécu les Jeux en tant qu’athlète. Voir les drapeaux hissés et se dire que, maintenant, c’est notre tour d’accueillir cet événement fantastique.
En quoi le succès de ces athlètes est-il important pour le handisport ?
Je veux que cette vitrine du sport paralympique serve aussi à encourager la pratique du sport pour tous. Je lance un appel à toutes les personnes, à toutes les familles de personnes qui ont un handicap physique ou mental : dirigez-les vers le sport parce que c’est une magnifique façon de prendre confiance en soi, d’exister autrement. En cette rentrée, l’État débloque une aide, le Pass’Sport, pour que puissent s’inscrire dans un club tous les enfants qui bénéficient de l’allocation enfant handicapé. Allez dans les clubs sportifs !
Envisagez-vous un dispositif particulier pour les Jeux paralympiques de 2024, à Paris ?
On a voulu une équipe de France unie, sans distinction entre valides et para-athlètes. Cette union doit monter en puissance tout au long des trois ans qui nous séparent de nos Jeux. Nous devons renforcer les collaborations, la transmission entre les olympiens et les paralympiens, qui ont beaucoup à apprendre les uns des autres. Avec Marie-Amélie Le Fur, la présidente du Comité paralympique, nous voulons que ces médaillés nous aident à motiver de nouveaux pratiquants. À Tokyo, on a vu que certains ont démarré le sport tardivement et qu’en trois ans, il est possible d’atteindre un niveau paralympique…