Votre petite-fille est très complexée
Son mal-être vous soucie ? Nos approches pour l’aider à surmonter ce passage difficile.
Elle refuse de se mettre en maillot à la piscine, se cache derrière des vêtements amples et décline vos invitations de sorties? Cette attitude cache probablement une souffrance. Taille, acné, poids, apparence… À l’adolescence les changements sont nombreux et difficiles à accepter. Face à ce corps en mutation, les adolescentes sont mal à l’aise.
Elles se comparent aux mannequins ou influenceuses à la une des réseaux sociaux et sont très critiques vis-à-vis d’elles-mêmes. « C’est une période qui requiert de la vigilance, acquiesce Coraline Collet, psychologue et psychothérapeute*. Dès 12 ans, les complexes peuvent devenir envahissants, au point que les jeunes filles se renferment sur elles-mêmes et se limitent dans leurs activités. Leurs colères ne sont par ailleurs pas toujours bien comprises. »
N’ayez pas peur d’aborder le sujet en douceur (« Je vois que tu n’es pas bien, veux-tu m’en parler? Je suis là pour t’écouter ») et d’évoquer votre propre expérience (« À ton âge, je n’étais vraiment pas à l’aise avec ma poitrine, que je trouvais trop imposante »). « Ne dénigrez pas son ressenti en lui disant que ces complexes sont dans sa tête, reconnaissez sa souffrance tout en donnant votre avis », suggère la thérapeute : « Cela me rend triste de te voir si mal. Moi, en tant que grand-mère, je te trouve si belle ! » Intéressez-vous à ce qu’elle aime, proposez-lui des activités (chant, cuisine, sport, shopping…) qui vous permettent de passer de bons moments ensemble et qui l’aideront à reprendre confiance en elle. « Montrez-lui surtout qu’il n’y a pas une beauté unique, mais plusieurs, et que ses qualités morales lui donnent de la personnalité ! »
Elle coupe court au dialogue, s’isole et s’empêche de faire de plus en plus de choses ? Demandez-lui si elle est d’accord pour que vous en parliez avec sa mère. Tendezlui la main pour l’aider à avancer. * Rens. sur coraline-collet-psychologue.fr.