Les femmes payent le prix fort
La crise sanitaire a aggravé la situation. Partout, les conditions de travail se dégradent. Les salariés nous expliquent qu’il faut toujours en faire plus, mais avec moins de moyens humains, notamment. Et surtout travailler vite, s’adapter au changement rapidement. C’est vrai dans tous les milieux professionnels. La pandémie n’a rien arrangé. La frontière entre vie privée et vie professionnelle a sauté. Il a fallu apprendre de nouveaux outils, de nouveaux modes de travail, apprivoiser les visioconférences. Avec l’école à la maison pour beaucoup, les confinements ont été très éprouvants, sans parler de l’angoisse générale liée à la situation ou à d’éventuelles difficultés économiques de son entreprise. Pour la plupart, les sociétés ont dû organiser dans la précipitation le télétravail, ce qui n’a pas été sans conséquences sur les salariés. Au bout d’un moment, ça casse. Cette dégradation des conditions de travail se traduit par des troubles musculosquelettiques (TMS) en augmentation, des lombalgies, une surcharge mentale qui peut entraîner des troubles divers, comme des insomnies, un burn-out ou plus grave. Les femmes et les jeunes payent souvent le prix fort. Il faut rester très vigilant face aux risques psycho-sociaux. D’autant plus que tous ces symptômes ne sont pas le signe d’un burn-out inéluctable. Parfois, il suffira d’un peu de bienveillance et de quelques conseils pour aider le salarié à aller mieux. Tout le monde doit faire attention.
* Le monde du travail est devenu fou ! (éd. du Cherche-midi).