LE SAVIEZVOUS ?
logique scientifique veut que la majorité ait raison. Le “cherry-picking”, lui, c’est de dire je prends juste ce qui m’intéresse et le reste je n’en parle pas, ce qui est malhonnête”, poursuit-il.
Ce rapport est depuis sa publication fortement critiqué par de nombreuses autres autorités scientifiques : “le rapport Bio Initiative n’est pas un reflet objectif et équilibré de l’état actuel de la connaissance scientifique” insistait le conseil de santé des Pays-Bas, et “certains articles […] reflètent les opinions ou convictions personnelles de leurs auteurs” déplorait quant à elle l’Anses (Agence française de sécurité sanitaire de l’Environnement et du Travail).
Les détracteurs argueront alors qu’une source est pourtant digne d’intérêt, celle du Centre International de Recherche sur le Cancer de l’OMS, qui a classé les ondes électromagnétiques des portables comme potentiellement “cancérogènes”, groupe 2B (soit “cancérogène possible” selon la classification). Les opposants à la 5G aiment d’ailleurs à rappeler que dans cette catégorie se trouvent le plomb et le fioul, mais oublient de préciser aussi qu’on retrouve dans le groupe 2B l’aloès vera et les légumes en saumure.
Il existe quatre autres niveaux de classification, les 1 (cancérogène), les 2A (probable cancérogène), les 3 (inclassable) et les 4 (probablement pas cancérogène).
En clair, le classement 2B est un groupe pour lequel la littérature scientifique n’a pas permis avec certitude d’établir un lien de causalité démontrant la nocivité des ondes.
Ce qui veut dire qu’il existe certains travaux qui ont mis en avant le lien entre ondes électromagnétiques et cancer, mais il (le lien, NDLR) n’est pas suffisamment étayé pour exclure une erreur, une imprécision ou une coïncidence. Autrement dit, il est faux de dire que les ondes causent des cancers, mais la science doit continuer les recherches pour accroître la confiance dans l’innocuité ou au contraire découvrir d’éventuels risques.
Ce que les connaissances empiriques et scientifiques permettent de dire aujourd’hui est simple. Il n’y a aucun mécanisme connu qui permettrait d’expliquer comment des ondes de hautes fréquences pourraient causer une tumeur. Enfin, il ne s’agit pas de dire qu’il n’existe aucun risque ; la science peut corroborer la probabilité d’un risque, mais ne peut pas démontrer son inexistence. Les politiques de santé et l’usage de chaque utilisateur ne peuvent donc reposer que sur le principe de précaution. Les différentes agences de santé recommandant un usage modéré du téléphone portable, comme l’utilisation du kit mains libres et/ou prendre le réflexe de l’éteindre la nuit.