Biodiversité Revaloriser les plantes et leurs usages
L’Aplamedom – Association des Plantes aromatiques et médicinales de La Réunion a 20 ans aujourd’hui. Et pourtant, son combat est loin d’être gagné dans la valorisation et l’utilisation de ces plantes, même si elle a réussi à inscrire les PAM au registre de la Pharmacopée française. États des lieux des zerbaz péi.
Le saviez-vous ? La dernière herboriste de France, Marie Roubieu, décède en 2018. Depuis elle, il n’y a plus, officiellement, d’herboriste en France. Ce qui voudrait dire que plus personne ne connaît l’usage des plantes. Fort heureusement dans les faits, ce n’est pas vraiment le cas, et il reste en France comme à La Réunion, des Anaïs Kerhoas, des Frantz Ledoyen, Maxime Corbin ou encore Elsa Havart.
Ici, sur l’île, ils se définissent comme tisaneurs, en Métropole, comme producteurs de plantes aromatiques et médicinales (PAM). Et si tous ont la compétence d’herboriste, ils n’ont hélas pas le diplôme, supprimé en 1941 par le régime de Vichy. Cela empêchet-il pour autant de soigner par les plantes ? “Depuis toujours, l’homme utilise les plantes pour se soigner, pour se nourrir”, rappelle Claude Marodon, pharmacien et président de l’Aplamedom – l’Association des Plantes aromatiques et médicinales de La Réunion.
L’Aplamedom a d’ailleurs vu le jour il y a vingt ans, pour mener un combat scientifique et juridique, celui d’inscrire à la Pharmacopée française les plantes des DOM-TOM. “La Réunion possède à ce jour 22 plantes inscrites” se réjouit encore Claude Marodon. On compte parmi elles le Jamblon, le Bois de demoiselle, le Fleur jaune, l’Ambaville ou le Faham. Et comme le dit si bien Frantz Ledoyen, “il n’y a pas de plantes miracles à La Réunion, mais des plantes médicinales”.
Mais encore faut-il se battre, toujours et sans cesse, pour que les bienfaits de ces plantes soient reconnus et valo