Ressources naturelles Rare et chère, l’eau, le nouvel or bleu
En mars dernier, les Nations Unies publiaient un rapport alarmant sur les ressources hydriques dans le monde. Le constat est alarmant tant l’eau manque dans certaines régions du monde. Geoffroy Mercier, directeur de Runéo (filiale de Veolia) fait le point pour le Mémento sur la situation à La Réunion, l’un des départements de l’outre-mer privilégié quant à l’accès à l’eau potable.
Alors que la France entière, DOM-TOM compris, entrait en confinement en mars dernier, les communiqués transmis aux médias signalant les coupures d’eau se multiplient, en Guadeloupe, en Martinique, mais aussi à Mayotte. Si certaines situations sont inédites comme à Saint-Barthélemy où l’eau contient des traces de bromate, ailleurs dans les îles de l’Hexagone, le problème vient plutôt de la sécheresse et de l’insuffisance des ressources en eau.
Et la France n’est pas un cas isolé. En mars 2020, les Nations Unies publiaient un rapport sur les ressources hydriques mondiales, qui se dégradent et menacent des milliards de personnes sur la planète. Mais à La Réunion, la situation est bien différente, à en croire Geoffroy Mercier, directeur de Runéo, filiale de Veolia dans le département. “Déjà, il n’y pas eu de crise dans la crise” précise le directeur, “ça veut dire que le service était continu, qu’il n’y a eu ni coupures ni incidents sur le réseau distribution de l’eau potable à La Réunion*” se félicite-t-il.
Et ensuite, parce que l’île est une région riche en eau. “Il y en a et il continuera à en avoir, selon nos prévisions” assure Geoffroy Mercier. Mais l’enjeu aujourd’hui et demain est bien de conserver cette réserve en eau, de maintenir un équilibre, une adéquation entre la ressource et le besoin. Un équilibre économique et écologique, qui préserve autant qu’il permet l’accès à l’eau potable à “un prix le plus bas possible” souligne le directeur de RUNÉO.