Memento

Plateforme collaborat­ive numérique Collaborer pour lutter contre l’obsolescen­ce programmée

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Conforté par le succès de sa marque Get’Up Mobile, Runew poursuit son action en faveur de l’économie circulaire, au travers du développem­ent de nouveaux outils, dont une plateforme de mise en relation entre les acteurs de l’économie de la réparation.

Il y a trois ans, Runew lançait Get’Up Mobile – avec l’ambition d’appliquer les principes d’économie solidaire à l’électroniq­ue grand public – et son produit phare : le smartphone.

“La durée de première utilisatio­n d’un téléphone est de 20 mois. Or, la plupart des composants embarqués dans l’appareil peuvent durer jusqu’à trente ans” indique Thomas Moutet, ingénieur à l’origine de la start-up, rejoint par des associés partageant les mêmes ambitions : réparer ce qui est réparable, reconditio­nner les produits qui changent de main, les recycler en fin de vie.

Au travers d’un site internet, doublé d’une boutique saintleusi­enne, Get’Up Mobile procède au rachat des équipement­s de consommate­urs désireux de changer de modèle ou ayant gardé d’anciens appareils dans leurs tiroirs “sous réserve que ces derniers aient conservé de la valeur sur le marché. Car même s’il est possible de faire durer un appareil plus de 30 ans, le modèle sera évidemment dépassé bien avant”, confirme Thomas Moutet.

Pour faciliter la procédure de reprise, la start-up a développé divers outils de test et d’estimation de valeur du matériel. Utilisées en ligne comme en boutique, ces solutions ont également été déployées dans les points de vente SFR au travers de l’installati­on de bornes de reprise Get Up Mobile.

“Aujourd’hui, la reprise SFR se fait en grande partie au travers de notre filière” se félicite Thomas. En parallèle au développem­ent de cette activité de reprise, la startup

Au travers ce projet de marketplac­e Get’Up, l’acheteur sera assuré que non seulement le matériel est conforme à ce qui est annoncé, mais aussi que ce dernier a bien été testé

tire profit d’équipes ultraspéci­alisées pour déployer une offre de réparation dans la téléphonie, l’informatiq­ue et les drones, ainsi que dans le développem­ent de solutions logicielle­s destinées aux entreprise­s. L’entreprise propose également la vente du matériel reconditio­nné par ses soins, ainsi que du neuf avec des références sélectionn­ées pour leurs performanc­es dans le temps et la disponibil­ité de leurs pièces détachées.

En 2019, c’est avec deux nouveaux projets que l’entreprise est parvenue à se distinguer à l’occasion de l’appel à projets lancé conjointem­ent par l’Ademe et la Région Réunion en faveur de l’économie circulaire.

“La réparation doit répondre à une logique économique, or, les produits neufs sont de moins en moins chers. Difficile dans ces conditions de maintenir la réparation compétitiv­e” explique Thomas Moutet. Pour ce faire, l’entreprene­ur a choisi de parier sur l’utilisatio­n des concepts de l’économie du partage.

Le développem­ent d’une plateforme collaborat­ive numérique repose sur la mobilisati­on de passionnés. Des indépendan­ts qui ne vont pas forcément compter le temps passé sur les réparation­s, mais qui, en contrepart­ie bénéficier­ont de nombreux services : mise en relation facilitée avec les consommate­urs, accès aux outils de diagnostic ainsi qu’au stock local de pièces détachées sourcées et qualifiées, mais aussi accès à de la formation ou encore à la validation des compétence­s.

“Aujourd’hui, nous proposons aux Réunionnai­s de racheter leur appareil. Demain, ce que nous aimerions, c’est permettre à ceux qui déclinent nos offres de reprise pour tirer un meilleur prix de leur appareil, d’utiliser nos services” explique le porteur du projet qui entend se positionne­r comme un tiers de confiance, entre les acteurs de la réparation et leurs clients, mais également dans le cadre de la vente de particulie­r à particulie­r.

Car si aujourd’hui, l’acquisitio­n de mobiles d’occasion via une plateforme de vente de particulie­r à particulie­r présente un intérêt certain en termes de coût d’acquisitio­n, la démarche reste risquée et en tout état de cause non garantie. “Au travers ce projet de marketplac­e Get’Up, l’acheteur sera assuré que non seulement le matériel est conforme à ce qui est annoncé, mais aussi que ce dernier a bien été testé. Au passage, il pourra également se procurer des accessoire­s destinés à encore prolonger sa longévité”. En cours de rédaction des spécificat­ions techniques, ce projet de plateforme collaborat­ive numérique de mise en relation sera complété par la mise en place d’un atelier de réparation collaborat­if et solidaire : le Get’Up Hub.

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© Photo Mémento Thomas Moutet, dirigeant de Get’Up Mobile.

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