La palette des Vins : la formation à l’oenologie en point de mire
Créée en mai 2019, La palette des Vins, soucieuse de former les passionnés à l’oenologie a mis en place chaque semaine des ateliers d’initiation, mais aussi d’assemblage animés par Danièle Renard, oenologue.
“L’Assemblage permet à la personne de créer sa propre cuvée, explique l’oenologue. Au lieu d’être un simple dégustateur, il devient un dégust’ acteur”. Pour accentuer ce côté “éducation”, la boutique présente un côté “ikebana” (un art traditionnel japonais fondé sur la composition florale) où les bouteilles exposées sont mises en valeur. Là, différents terroirs, allant de l’Alsace au Val de Loire en passant par le Bordelais, la Vallée du Rhône et des vins du Nouveau Monde : Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud, Chili, Argentine et Italie, sont mis en évidence.
La cave dispose également d’une large gamme de champagne et de whisky, et pour les femmes enceintes, des boissons sans alcool.
Enfin, pour les gourmands, La palette des Vins propose des coffrets cadeaux : de la charcuterie catalane, des conserves artisanales de l’atelier du Pêcher Gourmand, des confitures, des ballotins de chocolats, des macarons… De quoi ravir tous les gastronomes.
Saint-Philippe, le 14 janvier1897. Il est 2 heures du matin. Un hurlement de métal surprend les habitants dans leur sommeil. Le Warren Hastings, navire-vapeur RIMS Royal Indiaman Marine Ship, vient d’être drossé à la cote.
Le Warren Hastings, du nom du premier gouverneur général des Indes britanniques, a été construit en 1894. Il bénéficie des dernières avancées technologiques. Il fonctionne uniquement à vapeur, avec une machine puissante et fiable. Affublé de deux énormes cheminées et de deux mâts, le géant d’acier affiche des dimensions impressionnantes : 110 mètres de long et 4.000 tonnes de déplacement. Il est affecté au transport de troupes. À son bord, la relève militaire et des familles d’officiers, soit 1.262 passagers ralliant l’Afrique du Sud à l’Inde en passant par Maurice. Une route qui n’aurait jamais dû conduire l’imposante masse de métal à s’approcher si près des côtes réunionnaises.
Malgré sa modernité, le Warren Hastings impose une navigation active, établie à l’aide de relevés journaliers, et appuyée sur des cartes et des instruments fiables. Pourtant, au sortir de son escale en Afrique du Sud, le temps est si mauvais qu’à bord, aucun relevé ne peut être établi durant trois jours. “Le jour, le soleil n’est pas visible, la nuit les nuages cachent les étoiles, le navire est aveugle”, illustre Christian Desseigne, chargé de l’inventaire des naufrages pour La Confrérie des Gens de la Mer.
À 2 h 20, un choc “terrible”
Dans la nuit de ce 14 janvier, le Warren Hastings s’encastre à coté d’une langue de lave qui s’avance en mer depuis la côte saint-philip
poise. Dans une mer démontée et si proche des rochers, impossible de descendre les chaloupes. Tous, sauf deux malheureux qui s’était jetés à l’eau en proie à la panique, débarqueront sur les rochers en s’aidant de cordes. Il ne leur restere qu’à suivre le chemin tracé par les quais de basalte pour rejoindre la terre ferme.
À 5 heures du matin, tout le monde a débarqué. Les habitants de Saint-Philippe, qui s’étaient précipités pour prêter main-forte, seront d’une grande aide pour ces naufragés très exotiques, en les hébergeant, les nourrissant et en participant au transfert sanitaire des blessés. Tous les officiers et familles seront transportés en charrette vers Saint-Pierre. Les hommes de troupes à pieds, rejoindront en convois, la ville du Port.
Une destination que tous les passagers rallieront pour prendre un autre vapeur et rejoindre Bombay. “Cette procession marquera pour longtemps la mémoire réunionnaise. Rappelons qu’il s’agissait de troupes en armes, accompagnées de femmes et d’enfants”, confirme Christian Desseigne. L’impact du naufrage du Warren Hastings sera tout aussi persistant chez la population de la bourgade du sud-est de La Réunion.
En outre, le Maire de Saint-Pierre, médecin se verra remettre des mains du gouverneur, une coupe en argent pour remercier les Réunionnais de leur bravoure. Cette coupe est toujours dans la Famille Isautier, Chez André Isautier qui en est l’hériter et qui l’a d’ailleurs mise à disposition de la Confrérie des Gens de la mer à l’occasion d’une conférence.