Une étude pour plus de transparence
LOGEMENTS SOCIAUX Comment favoriser l’accès des petites entreprises du bâtiment aux marchés proposés par les bailleurs sociaux ? Une question à laquelle devra répondre l’étude commandée par la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) de La Réunion et la Capeb, la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.
Voilà deux ans que la Chambre de métiers et de l’artisanat de La Réunion et la Capeb ont commandé une étude auprès du cabinet Elan concernant la formation des prix dans le logement social à La Réunion. Cette étude, à laquelle ont participé six bailleurs sociaux, avait également pour mission de comprendre les difficultés rencontrées par les artisans oeuvrant dans le secteur du BTP et de faire des propositions afin de leur permettre d’avoir accès aux marchés de la construction de logements sociaux.
Une étude plus que nécessaire, car si les prix pratiqués sont très bas, les entreprises réunionnaises doivent, elles, entrer dans une enveloppe contractualisée par l’État avec les bailleurs sociaux et dont les prix sont figés deux ans avant l’appel d’offres, alors que les prix des matières premières ne cessent d’augmenter, et que les entreprises doivent faire face à des dépenses supplémentaires avec les mesures de protection liées à la crise sanitaire.
Résultat : les petites entreprises du bâtiment ont du mal à s’en sortir et à vivre de leur activité. “N’arrivant pas à dégager de résultats, de moins en moins d’entreprises réunionnaises répondaient à ces marchés”, précise Bernard Picardo, président de la CMA de La Réunion.
Le constat est sans appel : les enveloppes financières sont insuffisantes pour permettre aux projets de sortir de terre.
“Nous sommes aujourd’hui sur quatre opérations et avons besoin que les entreprises répondent à ces marchés pour que nous puissions suivre avec elles les prix pratiqués, voir comment ils sont mis en place, faire des propositions, et discuter avec les pouvoirs publics de l’accompagnement de ces 8000 entreprises qui oeuvrent dans le secteur du bâtiment, afin de leur permettre de vivre de leur activité”. Les résultats définitifs de l’étude sont attendus en fin d’année.