La course de vitesse de l’Internet
Si certains en doutaient encore, les chiffres sont là pour en témoigner. La vitesse est l’un des critères, voire le critère plus important pour les utilisateurs. Pour cela, ils sont prêts à payer. Pour mieux comprendre les enjeux de l’Internet de demain, un petit rappel historique s’impose.
C’est le genre de témoignages qui revient sans cesse : les “à mon époque” (ou sa variante “de mon temps”). Et pourtant, sans être des papys grabataires qui font de la résistance, les “À mon époque il y avait des modems Internet à 56 kbit/s”, ou encore “À mon époque, on ne pouvait pas naviguer sur Internet et être au téléphone en même temps”, sont les paroles d’une génération pas si vieille, les X et Y, les quarante et trente ans d’aujourd’hui.
Au regard de l’histoire d’Internet, le monde a évolué vite, très vite, aussi vite que ses usages, ses outils et ses technologies se sont développés. Il y a eu un avant et un après l’an 2000, un avant et un après l’ADSL. La technologie ADSL (Asymétrique Digital Subscriber Line) permet alors d’utiliser les liaisons téléphoniques en câble cuivre pour transmettre des données numériques à haut débit en liaison asymétrique. Le service expérimenté par France Telecom propose 512 kbit/s.
Mais à quel prix ? Il fallait, à l’époque débourser jusqu’à 265 francs (40€), plus 45 francs pour la location du modem et y ajouter un abonnement au FAI (Fournisseur d’Accès à Internet). Pour les entreprises, les coûts étaient encore bien plus élevés, puisqu’elles devaient s’acquitter d’une facture mensuelle de 844 francs (soit 129 euros).