La puissance au bout du câble
Éric Grand est directeur technique des réseaux Internet fixe et mobile chez Orange Réunion/Mayotte. Avec son regard expert, il revient sur l’enjeu du déploiement de la fibre optique à La Réunion, qui n’est pas seulement technique, mais aussi expérimental.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et chacun des opérateurs de la fibre optique à La Réunion s’en félicite : près de 80% des foyers de l’île sont éligibles – parmi lesquels 350.000 sont raccordés aux offres de l’opérateur historique Orange. Si une grande partie du département est éligible au Très Haut Débit (THD), pour Éric Grand, directeur technique des réseaux Internet fixe et mobile pour Orange Réunion/Mayotte, l’enjeu qui se trouvait avant sur l’infrastructure réseau s’est déplacé sur les raccordements.
Car comme le rappelait Sébastien Soriano, le directeur de l’Arcep, dans un entretien aux Échos en juin dernier, dans l’Hexagone, sur les 20 millions de lignes fibre optique, seules 7,7 millions sont raccordées à un abonnement. Désormais, la question, c’est celle de la généralisation de la fibre et de la bascule du cuivre vers la fibre. “La progression du déploiement et l’adoption FttH se sont confirmées grâce au confinement”, reprend Éric Grand.
Entre le télétravail forcé, l’école numérique et le streaming vidéo via les plateformes comme Netflix, le trafic Internet a explosé au premier semestre 2020, certains s’inquiétant même d’une surcharge du réseau.
“Mais surtout, les clients ont vu l’intérêt
La progression du déploiement et l’adoption FttH se sont confirmées grâce au confinement
Avec les équipements qui se multiplient au sein du foyer, il est important pour les opérateurs de proposer des box qui puissent supporter les usages, les connexions se font ainsi plus stables et plus performantes. Quid alors des critiques au sujet des câbles SAFE et LION ? Pour rappel, à la veille du confinement, les deux câbles sous-marins ont subi successivement des incidents. Depuis les critiques n’ont cessé à l’encontre du câble SAFE, notamment.
“Il y a beaucoup d’informations qui circulent sur le sujet” reprend Éric Grand, “mais il faut rétablir les faits”. Certes, la remise en service du SAFE fut longue,