Des bons outils à la bonne pratique
Si la crise sanitaire de la Covid-19 -et le confinement qui s’en est suivi- en a surpris plus d’un, elle aura eu pour conséquences positives d’avoir forcé à la digitalisation des entreprises locales et au télétravail. Yannick Berezaie, directeur d’ISODOM revient sur le bénéfice de cette méthode, ses pratiques et ses outils.
Selon une enquête de l’assureur Malakoff Médéric, le télétravail génère une augmentation de la productivité de 5 à 30% ainsi qu’une baisse de l’absentéisme de 20%. Si ces chiffres n’ont rien d’étonnant, il est à noter qu’ils datent de 2018, soit un an après la mise en place des ordonnances Macron sur le télétravail, qui donne un cadre juridique à cette pratique qui était jusqu’à peu minoritaire en entreprises en France.
Entre-temps, il y a eu le confinement et le télétravail est devenu la norme, alors qu’il était jusqu’ici une exception. L’ordonnance du 22 septembre 2017 stipule “que le télétravail de manière régulière est mis en place par un accord collectif ou à défaut une charte qui détaille le cadre”, 90 % rappelle Yannick Berezaie, directeur d’ISODOM, une société pionnière à La Réunion dans le conseil en organisation, les systèmes de management QHSE et SI. La crise a enlevé le caractère volontaire de la définition (voir encadré) et a imposé ce mode d’organisation, sans discussion ou charte préalables. Il a fallu aux TPE et PME locales s’adapter dans l’urgence afin de poursuivre leur activité économique. Et parfois avec de nombreuses difficultés.
“La charte permet de définir la règle du jeu, d’établir la relation de confiance” reprend Yannick Berezaie, parce qu’en matière de télétravail, ce qui prime avant tout, c’est le management. “Le risque, c’est d’improviser” dit-il, mais beaucoup ont dû le faire et apprendre sur le tas. Alors même qu’un tiers des employeurs n’y étaient pas favorables avant la pandémie, plus de 90% d’entre eux ont mis en place le télétravail.
Le confinement a prouvé que le télétravail pouvait être fait à distance pour certains métiers. Des a priori sont tombés et les contraintes sont mieux connues. Désormais, les gens savent que le télétravail est bien plus que du travail à distance, c’est un sujet culturel, une méthode.
Les managers et chefs d’entreprise ont tendance à vouloir surveiller, à surcontrôler le(s) collaborateur(s). Or, pour que cela se fasse, il faut s’attarder sur deux choses : la confiance et la responsabilisation. “Le télétravail change le