“Comme dans un jardin”
Au nombre des dernières adresses gourmandes du chef-lieu, il en est une qui ne manque pas de surprendre par le soin porté à sa cuisine comme à sa décoration.
Le Sonata, en référence à la sonate au clair de lune de Beethoven, c’est le rêve d’une ballerine devenue juriste, avant de voir son plus grand souhait se réaliser : ouvrir son propre restaurant. À la fin 2019, avec son partenaire Olivier du 144, Clélie a investi l’ancien Ti Coz.
Avec l’aide des décorateurs Marion et Raimbault Talansier, elle a transformé la bâtisse classée en un lieu unique dont l’ambiance colorée, odorante et joyeuse, se décline en différents univers, sans jamais perdre ni de son originalité ni de sa fraîcheur.
DOMAINE VIGNERET 2015
Chronologie d’un sauvetage
À 22 h30, les premiers cris de détresse sont entendus depuis le Port. À 23 h les autorités arrivent accompagnées par une poignée de pêcheurs. Le pilote du port fait allumer les feux et fanaux.
En raison des mauvaises conditions, le sauvetage apparaît impossible. On attendra le lever du jour pour procéder à la mise à l’eau des embarcations de sauvetage.
Le matin du 4 mai, les autorités et le maire de la ville attendent le train quotidien qui achemine le directeur des ports et rades de La Réunion. Ce dernier va prendre la direction du sauvetage.
En milieu d’après midi, alors que le Bruxelles prend l’eau de toute part, les naufragés qui ont précédemment vu le remorqueur faire demitour, assistent maintenant impuissant à inefficacité du canon dépêché sur les lieux pour propulser une amarre dans leur direction.
Quelques heures plus tôt, l’abbé Béguin, curé de Saint-Pierre entouré d’une foule émue s’était rendu sur le rivage afin d’y réciter “la prière des agonisants”…
Cette première journée de naufrage aura été particulièrement éprouvante pour les naufragés. 4 d’entre eux se seront ainsi jetés à la mer,
avant d’être récupérés sains et saufs par des pêcheurs.
Le lendemain, après une nuit pour le moins mauvaise, on découvre un navire scindé en trois parties et qui s’enfonce à vue d’oeil. Une dizaine de naufragés seront de nouveaux sauvés durant cette journée, dont le Capitaine du navire en proie à une forte fièvre. Tous, vont être transportés chez François Isautier, Maire de la ville et médecin, dont la maison du front de mer va faire office d’hôpital avancé.
Ce n’est que trois jours après le naufrage, soit le 6/05, que les sauveteurs parviennent à l’aide d’une amarre à récupérer les 17 naufragés rassemblés sur la partie médiane du navire. 13 naufragés restés à l‘avant prennent pour leur part la décision de se jeter à la mer pour être sauvés à leur tour. 5 journaliers et 3 membres d’équipages laisseront leur vie dans cette hasardeuse entreprise.
Il reste un homme sur le gaillard avant !
Le 7/05, les sauveteurs s’aperçoivent que tous les hommes réfugiés dans la partie avant du navire n’ont pas
HONNEUR AUX BRAVES
sauté. Il en reste un, dont on aperçoit ponctuellement la silhouette. Le temps étant plus clément, une pirogue est mise à l’eau pour aller à son secours. Contre toute attente, après avoir réclamé que l’on sauve d’abord ses effets personnels, l’homme en proie à une agitation certaine, coupe l’amarre qu’on lui a lancée pour retourner se cacher dans le navire ou ce qu’il en reste ! Une pirogue repartira plus tard dans sa direction mais les sauveteurs reviendront bredouilles.
Le 8/05, au lever du jour, une baleinière retourne sur les lieux mais le naufragé ne réapparaît toujours pas.
Le 11/05, par mer calme, deux chaloupes reprennent la mer pour effectuer une ultime reconnaissance et parviennent à sauver l’homme réapparu comme par enchantement. Pierre Paul Apôtre de son nom, sera retrouvé quelques heures après son sauvetage, sur le canapé de Monsieur le Maire, en train de fumer une cigarette comme si de rien n’était.
Le 17/05, soit deux semaines après son naufrage, l’épave du Bruxelles est mise en vente à l’encan.