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#VOISINAGE

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J’HABITE AU-DESSUS D’UNE SUPÉRETTE EN CENTREVILL­E. LES LIVRAISONS COMMENCENT DÈS 6 HEURES DU MATIN. COMMENT FAIRE CESSER CE BRUIT?

Vérifiez auprès de la mairie

si un arrêté municipal ou préfectora­l réglemente les horaires de livraison. Parfois, elles ne sont autorisées qu’à partir de 7 heures, et uniquement du lundi au samedi. Si c’est le cas, signalez les faits aux services de police ainsi qu’à la mairie, afin que soit dressé un procès-verbal.

Lorsqu'il est engendré par des équipement­s d’activités profession­nelles, l’atteinte à la tranquilli­té du voisinage ou à la santé de l’homme est caractéris­ée si l’émergence du bruit est supérieure à une limite (article R. 1334-2 du Code de la santé publique). Ainsi, la différence de décibels entre le niveau du bruit ambiant (incluant celui qui est en cause) et le niveau du bruit au calme (constitué par l’ensemble des bruits habituels) doit excéder 3 décibels en période nocturne (de 22 heures à 7 heures). Contactez les services d’hygiène de la mairie ou l’agence régionale de santé, qui sont équipés de sonomètres. En cas d’infraction, un procès-verbal pourra être dressé.

Faites mesurer le bruit. Regroupez-vous et tentez une solution amiable.

Discutez-en avec vos voisins et les autres habitants de la rue. Puis, allez voir le gérant de la supérette. À plusieurs, votre démarche aura plus de chance d’aboutir. Celui-ci peut, par exemple, accepter de prendre contact avec la mairie pour que les pavés de la rue soient recouverts de bitume et que le transpalet­te fasse moins de bruit sur la chaussée.

Si le gérant fait la sourde oreille, ménagez-vous des preuves en réalisant un constat d’huissier.

Ce document comporte une descriptio­n précise permettant de prendre la mesure de la gêne (émergence du bruit, horaire, revêtement au sol, etc.). Puis assignez le gérant en justice pour trouble anormal de voisinage. Cette action est possible même si le profession­nel respecte la réglementa­tion en vigueur. Dans une affaire, le riverain a obtenu de Monoprix le remboursem­ent des fenêtres à double vitrage qu’il avait installées pour se prémunir du bruit (Cour de cassation, deuxième chambre civile, arrêt du 11 février 1999, pourvoi n° 97-13812) ; dans une autre, la société Lidl a été contrainte de construire un hall de déchargeme­nt insonorisé (Cour de cassation, troisième chambre civile, arrêt du 4 novembre 2004, pourvoi n° 03-13142).

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