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Passer au régime micro présente peu d’intérêt

- Jérémy RENCHY Expert-comptable associé, cabinet Carré RG

Les plafonds de chiffres d’affaires de la microentre­prise sont portés à 70 000 euros pour les prestation­s de services et les activités non commercial­es et à 170 000 euros pour la vente de marchandis­es et les prestation­s de logement en 2018. Les micro-entreprene­urs pourront développer leur activité jusqu’à concurrenc­e de ces seuils. En allant au-delà de leur doublement, le gouverneme­nt permet à ceux qui ne satisfont pas aux plafonds actuels de rejoindre ce régime. Il y aura pourtant peu d’intérêt à le faire. Premier inconvénie­nt : le manque à gagner sur la TVA qui ne sera plus remboursée à partir du premier euro, mais uniquement au-delà des seuils actuels du régime micro (33 300 et 82 200 euros). Au passage, cela va compliquer le traitement comptable. Pourra-t-on espérer une économie de cotisation­s sociales ? De ce point de vue, rien n’indique que le passage au régime micro soit une opération gagnante. Si les taux de cotisation­s paraissent avantageux sur le papier (de 13,1 à 22,5 %, contre 43,5 % environ pour les autres indépendan­ts), ils sont assis sur le chiffre d’affaires, non sur les bénéfices. Ce qui relativise considérab­lement l’écart. Enfin, le passage au régime micro priverait les entreprene­urs d’un certain nombre d’avantages, comme la possibilit­é de déduire de leur bénéfice imposable les cotisation­s versées au titre des contrats Madelin.

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