LES DÉCODEURS
DEUX CHANGEMENTS ALOURDISSENT LA FISCALITÉ DE CE PRODUIT D’ÉPARGNE, À COMPTER DE 2018 : LA HAUSSE DES PRÉLÈVEMENTS SOCIAUX DE 1,7 POINT ET L’IMPOSITION DES GAINS À 30 % POUR CERTAINS ÉPARGNANTS. L’ÉCLAIRAGE DE NOS TROIS EXPERTS SUR CETTE RÉFORME.
L’assurance-vie est-elle encore intéressante ? ............
La facture fiscale augmente, mais pas dans des proportions importantes
\\Historiquement, la fiscalité de l’assurancevie se révèle relativement stable. La dernière réforme remonte à 1997. Pour les contrats souscrits à compter du 26 septembre 1997, en cas de retraits, les gains sont en principe soumis au barème de l’impôt sur le revenu
(IR), mais l’épargnant peut opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire, variable selon la durée d’ancienneté du contrat (35 % avant quatre ans, 15 % entre quatre et huit ans et 7,5 % à partir de huit ans, sans compter les prélèvements sociaux). La réforme de 2018, elle, vise à simplifier la fiscalité des revenus de l’épargne en instaurant une « flat tax » de 30 % (12,8 % de L’IR + 17,2 % de prélèvements sociaux). En assurance-vie, celle-ci s’appliquera au montant total des primes versées à compter du 27 septembre 2017 qui excédera 150 000 euros (300 000 euros pour un couple), la taxation au barème de L’IR devenant optionnelle. Certes, cette réforme pénalise certains épargnants possédant un contrat de plus de huit ans. Mais le taux d’imposition ne s’assoit que sur la partie des intérêts contenus dans les rachats, ce qui s’avère très avantageux. La facture fiscale augmente, mais pas dans des proportions importantes.//