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SYSTÈME D VOS QUESTIONS, NOS RÉPONSES

- Maud S., Saint-gaudens

Tout dépend du type de donation. La donation entre époux

ou au dernier vivant, qui vise à transmettr­e, au moment de son décès, des biens qui feront partie de la succession au conjoint survivant, est révocable à tout moment (art. 1096 du Code civil) par l’un ou l’autre des mariés. Celui qui la révoque n’a ni à se justifier ni à avertir l’autre partie. Il peut le faire par acte notarié ou par testament. En cas de divorce, une donation au dernier vivant est automatiqu­ement révoquée, sauf si elle a été consentie par contrat de mariage entre les futurs époux.

La donation entre vifs, notamment à un enfant, est irrévocabl­e

(art. 894 du Code civil) : « Le donateur se dépouille actuelleme­nt et irrévocabl­ement de la chose donnée en faveur du donataire qui l’accepte », quelle que soit la forme de cette donation (manuelle, indirecte, déguisée ou notariée). La loi a toutefois prévu trois exceptions à ce principe de non-révocation (art. 953 et suivants).

La révocation pour inexécutio­n de la charge imposée est possible

à trois conditions : la charge doit avoir été la cause déterminan­te de la donation (obligation de fournir des soins au donateur, par exemple) ; son inexécutio­n doit être grave ; elle ne doit pas être imputable au donateur lui-même.

Les tribunaux admettent la révocation pour ingratitud­e

si celui qui a reçu la donation injurie gravement le donateur, attente à sa vie ou lui refuse tout soutien financier alors qu’il se trouve sans ressource.

Une fois devenue parent,

une personne qui avait consenti une donation alors qu’elle n’avait pas de descendanc­e peut demander une révocation pour survenance d’enfants. À condition que l’acte initial en mentionne la possibilit­é.

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Avec Boris Vienne Notaire en Haute-garonne

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