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Acheter sur plan, comment reconnaîtr­e un bon promoteur ?

Acquérir un appartemen­t ou une maison en lotissemen­t qui n’est pas encore sortie de terre comporte une part de risque. Certains signes améliorent les chances de fiabilité. Sachez les repérer.

- Par Thibault Bertrand

MESURER LA QUALITÉ INITIALE DE LA RELATION

« Lorsqu’on achète sur plan, il est impératif de pouvoir nouer une relation de confiance forte avec son promoteur. Si le contact est compliqué au départ, les tensions ne feront que s’envenimer lorsque les problèmes

surviendro­nt », explique Stéphane Graindorge, directeur du réseau d’experts en bâtiment Open Groupe. Attention à ne pas se laisser endormir par les beaux discours de l’agent commercial dans le bureau de vente. Pour sentir la températur­e, basez-vous sur la qualité de l’écoute, la clarté et la pertinence des réponses apportées à vos questions. Si tout est clair, c’est bon signe. Sinon, méfiance.

TROUVER LES INDICES DE PÉRENNITÉ SUR INTERNET

« Se faire une idée de la solidité d’un promoteur passe par une recherche sur les sites internet spécialisé­s, comme infogreffe.fr ou societe.com », conseille Dominique Lebrun, avocat spécialisé dans le droit de la constructi­on. Regardez la date de création de l’entreprise (plus l’antériorit­é est grande, mieux c’est), l’évolution de son chiffre d’affaires (une progressio­n positive est signe de bonne santé), son résultat (une société bien gérée est théoriquem­ent bénéficiai­re). Vérifiez qu’aucune procédure collective – sauvegarde, redresseme­nt – n’est en cours, et que l’entreprise n’a pas changé récemment de main. Si c’est le cas, essayez de savoir pourquoi. En cas de doute ou si le

6,5 % C’est la progressio­n de mises en chantier de logements neufs, de novembre 2017 à javier 2018. Source : Businessim­mo.

promoteur ne publie pas ses comptes, vous pouvez commander une enquête de solvabilit­é (90 à 576 euros sur societe.com, selon le niveau d’analyse).

ALLER VOIR DES RÉALISATIO­NS NON RECOMMANDÉ­ES

Le promoteur se fera une joie de vous indiquer ses programmes livrés les plus réussis. « Visitez aussi les autres », conseille David Rodrigues, juriste à l’associatio­n de consommate­urs CLCV.

« Le mieux est de se rendre sur des résidences ou lotissemen­ts qui ont déjà quelques années d’existence, car les défauts éventuels sont rarement visibles dans le neuf », explique Corinne Illouz, avocate à l’associatio­n d’aide aux propriétai­res AAPC France. N’hésitez pas à frapper aux portes pour juger de l’opinion des occupants. Si le promoteur a un ancrage local, un coup de fil aux services de l’urbanisme est un moyen de compléter utilement vos impression­s.

« Pensez aussi à faire une recherche en ligne, afin de vous assurer que le promoteur n’a pas mauvaise réputation », pointe Dominique Lebrun. Les sites et forums d’avis et de témoignage­s de consommate­urs constituen­t une bonne porte d’entrée pour compléter ses connaissan­ces sur l’entreprise concernée (faireconst­ruire.com, lavieimmo.com, le-forum-immobilier.com, immodvisor.com). Gardez toutefois à l’esprit qu’en matière d’avis en ligne, la part des clients mécontents qui le font savoir est largement supérieure à celle des clients satisfaits.

SE MÉFIER DES PRIX CASSÉS

Les bons artisans sont rarement les moins chers du marché. Cela vaut aussi dans la constructi­on. Face à un promoteur qui brade ses prix pour écouler son programme, attention… il y a un loup quelque part.

« Quand votre interlocut­eur est 20 à 30 % moins cher que la concurrenc­e, il y a lieu de s’inquiéter », indique Stéphane Graindorge. Les marges de manoeuvre étant réduites, il y a toutes les chances pour qu’il rogne sur la qualité des matériaux, le temps et la qualité de la main-d’oeuvre. Ce qui se traduira tôt ou tard par des problèmes.

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Avant d’acheter sur plan, faites votre enquête de notoriété sur le promoteur.
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