#LOGEMENT
Mon propriétaire veut augmenter mon loyer. En a-t-il le droit?
En cours de bail,
qu’il s’agisse d’un logement meublé ou vide, le bailleur ne peut vous imposer une hausse de loyer que si une clause de révision est expressément prévue dans le contrat. Vérifiez-le.
La révision ne peut intervenir qu’une fois par an :
soit à la date anniversaire de la signature du contrat, soit à la date convenue avec le loueur. Dans ce dernier cas, l’augmentation ne peut pas avoir lieu avant douze mois. Le bailleur doit toujours vous informer de cette augmentation par lettre ou par courriel.
L’augmentation concerne le loyer hors charges,
plafonnée à la variation de l’indice de référence des loyers (IRL) recalculé chaque trimestre sur les douze derniers mois et publié par l’insee. L’indice pris en compte est celui indiqué dans le bail ou, à défaut, le dernier IRL publié à la date anniversaire du bail.
Si le bailleur omet de faire cette révision
à la date prévue, il peut l’effectuer uniquement dans les douze mois qui suivent cette date. La révision de loyer prend alors effet à compter de sa demande. Pour des baux signés à partir du 27 mars 2014, impossible de rattraper les mois oubliés. Si, au bout d’un an, il n’a toujours pas révisé le loyer et si, cette fois, il décide d’y procéder, il doit appliquer le nouvel indice annuel calculé sur le montant du dernier loyer réclamé, toujours sans rattrapage.
À l’issue de la durée du bail
– trois ans pour une location vide, un an pour les meublés –, le bailleur peut proposer un loyer plus élevé, mais seulement si ce dernier est manifestement sous-évalué par rapport aux loyers de logements comparables dans le voisinage. Il doit alors produire des loyers de référence pour justifier une hausse plus importante que L’IRL. Cette possibilité concerne surtout les locataires qui occupent depuis très longtemps un logement dans un quartier qui a vu ses prix flamber.