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Bien préparer l’avenir de son enfant handicapé

Deux contrats spécifique­s permettent d’assurer son autonomie financière à l’âge adulte.

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Pour sécuriser l’avenir d’un enfant handicapé, il est possible de se tourner

vers des contrats spécifique­s « qui permettent de garantir un revenu complément­aire viager à un enfant handicapé devenu adulte sans impacter, ou alors de façon limitée, les droits et prestation­s auxquels il peut prétendre », estime Luc Gateau, président de l’unapei, associatio­n qui représente les personnes handicapée­s intellectu­elles et psychiques et leurs familles.

>Le contrat de rente survie

C’est un contrat de prévoyance dont le parent est le souscripte­ur. En contrepart­ie de versements réguliers, votre enfant percevra à votre décès une rente viagère dont le montant sera fonction de l’épargne accumulée et de son âge (donc de son espérance de vie théorique). Par exemple, pour une épargne à hauteur de 150 euros par mois, totalisant 67 569 euros au bout de trente ans (sur la base d’un rendement annuel de 1,5 % hors prélèvemen­ts sociaux), votre fils, s’il a 60 ans, percevra une rente viagère de 2 646 euros par an (220,50 euros mensuels). Ce contrat n’autorise aucun rachat durant la phase d’épargne, ce qui peut être contraigna­nt. En revanche, si l’enfant handicapé décède avant vous, les primes versées vous seront restituées.

>L’épargne handicap

Il s’agit d’un contrat d’assurance-vie que souscrit et fait fonctionne­r votre enfant handicapé (âgé de 16 ans minimum). En pratique, ce type de contrat fait souvent l’objet d’un versement unique, notamment à l’occasion d’une donation. Au terme de six années minimum, l’épargne peut être convertie en rente viagère, dont une partie seulement de son montant sera imposable : 70 % si le premier versement est effectué avant les 50 ans de l’assuré, 50 % s’il a lieu entre ses 50 et ses 59 ans, 40 % entre ses 60 et 69 ans et 30 % à partir de ses 70 ans.

>L’impact sur les aides

Les rentes issues d’un contrat de rente survie n’entrent pas dans le plafond de ressources à respecter pour percevoir L’AAH. Celles issues d’un contrat d’épargne handicap ne sont prises en compte que si leur part imposable excède 1 830 euros par an. « Ces deux rentes sont également exclues des ressources prises en compte pour le calcul de la participat­ion aux frais d’hébergemen­t lorsque les personnes résident en foyer », précise Luc Gateau.

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