Le plan d’épargne retraite individuel
Il va remplacer les dispositifs que les ménages pouvaient souscrire à titre personnel pour leur retraite, comme le plan épargne retraite populaire (PERP) et les contrats Madelin.
Assureurs, banques et gestionnaires d’actifs vont lancer progressivement les nouveaux PER (plans épargne retraite) individuels. Leurs clients pourront en choisir un, même s’ils disposent déjà par ailleurs d’un nouveau PER entreprise ou d’un autre produit d’épargne retraite plus ancien. Il est même possible de souscrire plusieurs de ces PER individuels, mais cela sera rarement utile car ils seront transférables d’un établissement à l’autre, sans frais s’ils ont plus de cinq ans. Les banques ou les compagnies d’assurance seront sans doute nombreuses à transformer leurs plans épargne retraite populaire (PERP) actuels en PER individuels, plus souples. Il suffit que l’association chargée de surveiller le PERP donne son accord, ce qui sera souvent le cas. Ainsi, tous les souscripteurs détenant ce PERP se retrouveront d’emblée, sans démarches particulières, avec un nouveau PER individuel. À défaut, chaque épargnant peut personnellement demander le transfert du capital accumulé sur son PERP vers un nouveau PER individuel.
Le principe est aussi le même pour les contrats Madelin. « Mais ce n’est pas forcément une bonne opération, avertit François Carlier, de l’association de consommateurs CLCV. De nombreux contrats, notamment parmi ceux souscrits dans les années 1990, garantissent aux souscripteurs un taux minimum garanti, qui atteint parfois 2 % ou 3 %, et qui est inclus dans le calcul de la rente. » C’est un avantage très important car, aujourd’hui, les taux d’intérêt sont très faibles, et les nouveaux plans ne peuvent plus offrir cette protection (la réglementation l’interdit).