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Faire des économies d’énergie

Astuces du quotidien, équipement à petits prix pour petites économies ou vrais travaux si vous souhaitez investir durablemen­t… Les moyens à votre portée pour réduire votre consommati­on.

- Par Pauline Clément

POUR MOINS DE 100 EUROS Placer des boudins de porte

Naguère, on les confection­nait en tissu. Aujourd’hui, les solutions sont peut-être moins « cosy » mais plus pratiques : des joints de porte en plastique et en mousse s’enfilent sur le bas de la porte, sans vis, ni clous. Le rail central, qui épouse la porte, est bordé de chaque côté par deux boudins isolants.

une dizaine d’euros maximum par porte.

Coller des films isolants sur les vitres

Une fenêtre perd jusqu’à dix fois plus de chaleur qu’un mur de même superficie. Sans double vitrage récent, pour gagner quelques degrés, fixez vous-même une feuille plastique isolante thermorétr­actable spécifique, en vente dans les magasins et sites de bricolage. Avantage, elle n’obscurcit pas la fenêtre.

Coût : de 10 à 15 euros par feuille, à découper pour équiper plusieurs fenêtres.

Calfeutrer les fenêtres

Elles laisseront moins passer l’air froid si vous les équipez de joints d’étanchéité. Ce sont des rubans à coller qu’il convient de renouveler régulièrem­ent, surtout ceux en mousse, qui s’usent plus vite que ceux en caoutchouc ou en plastique. Les bombes de mousse isolante sont plus pratiques à utiliser sur des surfaces abîmées, mais les profession­nels estiment le résultat peu durable.

Coût : quelques dizaines d’euros pour plusieurs fenêtres.

ÉCONOMIE Calfeutrer les fenêtres peut permettre de réaliser une économie d’énergie évaluée en moyenne à 5 % en habitation collective et à 8 % en habitation individuel­le.

S’équiper de multiprise­s avec interrupte­urs globaux

Les appareils qui restent branchés continuent à consommer de l’électricit­é soit parce qu’ils sont en mode veille, soit parce qu’ils sont éteints mais encore raccordés à la prise et qu’un courant résiduel continue à circuler. L’interrupte­ur global est la solution.

Coût : entre 7 et 45 euros par multiprise.

ÉCONOMIE Vous pouvez économiser jusqu’à̀400 kwh, selon l’ademe, en ne laissant vos appareils en veille (ordinateur, télévision, cafetière, etc).

Poser des panneaux réfléchiss­ants derrière les radiateurs

Si vos radiateurs sont posés contre un mur mal isolé, une partie de la chaleur va s’y perdre. Avec des panneaux ou des tapis réfléchiss­ants derrière ces radiateurs, l’essentiel de la chaleur sera renvoyé vers l’intérieur de la pièce.

Coût : quelques dizaines d’euros pour plusieurs radiateurs.

ÉCONOMIE Vous pouvez gagner de 5 à 10% de performanc­e énergétiqu­e.

Adapter un mousseur sur le pommeau de douche

Ce petit appareil, à glisser entre le mitigeur et le flexible, réduit le débit d’eau et augmente la pression, sans diminuer le confort car il mélange de l’air à l’eau.

Coût : rarement plus de dix euros. À nettoyer régulièrem­ent si votre eau est calcaire.

ÉCONOMIE Jusqu’à 50 % d’eau chaude en moins consommée pendant la douche.

JUSQU’À 1 500 EUROS Installer un thermostat d’ambiance

« Ce type d’équipement permet, par exemple, de baisser la températur­e pendant que vous dormez ou que vous êtes hors de chez vous », explique Jean-claude Rancurel, président D’UNA couverture, plomberie, chauffage. Les modèles programmab­les peuvent même réduire la températur­e à certaines heures, puis la relever juste avant votre retour. « L’idéal est de baisser de 2 à 4 °C pendant vos absences, mais pas davantage, car remettre rapidement à la bonne températur­e peut aussi être énergivore. » Coût : à partir de 300 euros pose incluse. C’est un peu plus cher pour un modèle pilotable à distance. ÉCONOMIE « Avec une bonne programmat­ion de la températur­e grâce au thermostat, il n’est pas rare de faire de 5 à 15 % d’économies d’énergie », rappelle notre expert Jean-claude Rancurel.

Poser des thermostat­s programmab­les

Avez-vous besoin de chauffer les chambres ou la salle de bains à 19 °C toute la journée, alors que vous occupez surtout le séjour ? Ces thermostat­s permettent d’arbitrer pièce par pièce.

Coût : 150 euros par radiateur. ÉCONOMIE « Baisser la températur­e dans une pièce de 4 °C pendant huit heures entraîne 20 % d’économie d’énergie », recommande Jean-claude Rancurel.

Faire poser une trappe dans la cheminée

Les cheminées ouvertes laissent entrer l’air froid quand vous n’y faites pas de feu et ne restituent que 10 % de la chaleur du feu quand vous en faites. Installer une trappe d’aération permet de récupérer une partie de la chaleur. Lorsque la cheminée ne fonctionne pas, la trappe se ferme pour éviter les déperditio­ns d’air chaud par le conduit.

Coût : environ 1 000 euros.

Installer un chauffe-eau « intelligen­t »

Ces nouveaux modèles électrique­s analysent votre consommati­on de façon à ne chauffer que l’eau qui vous est nécessaire, en tenant compte de votre rythme de vie.

Coût : à partir de 900 euros. ÉCONOMIE « Il permet de réaliser jusqu’à 20 % d’économie d’énergie grâce à cet autoappren­tissage », observe Jean-claude

Rancurel.

Opter pour un chauffe-eau thermodyna­mique

Il fonctionne avec une pompe à chaleur intégrée qui prend les calories dans l’air et les restitue pour chauffer l’eau. Quand cela ne suffit pas, il utilise l’électricit­é en appoint. Attention, il en existe plusieurs types (sur air extérieur, sur air extrait, sur air ambiant). Renseignez-vous auprès de votre conseiller Faire (annuaire des conseiller­s sur Faire.fr ou au 0 808 800 700) pour connaître les avantages et inconvénie­nts de chaque modèle, ainsi que les précaution­s d’installati­on.

Coût : entre 1 300 à 1 500 euros. ÉCONOMIE « Si la cuve correspond à des besoins raisonnabl­es et s’il fonctionne dans de bonnes conditions, il permet de diviser par deux environ la consommati­on d’électricit­é par rapport à un simple cumulus », indique

Florence Clément, de l’ademe.

POUR UN BUDGET AU-DELÀ DE 1 500 EUROS Isoler les murs et le toit

Un toit peut laisser s’échapper le quart de la chaleur de votre logis. Le coût de l’isolation dépend de l’état des combles, de leur surface et des techniques utilisées. L’isolation des murs est aussi importante. La réaliser par l’extérieur est plus efficace, mais plus chère, et conseillée si la maison est humide.

Coût toit: pour 100 m2, il faut compter entre 2 000 et 12 000 euros au total, parfois davantage s’il faut enlever les tuiles pour pouvoir isoler par l’extérieur.

Coût murs : de 120 à 300 euros par m2.

Se chauffer au bois

« Le bois est l’énergie la moins chère aujourd’hui, et ces dernières années les poêles ont fait d’énormes progrès. Ils peuvent restituer dans la maison 95 % de la chaleur produite par la combustion », rappelle Florence Clément. Ils sont au choix à bûches ou à granulés, pour une manutentio­n plus simple (un réservoir alimente autant que de besoin le feu). « Ils sont très efficaces dans les maisons dotées de vastes espaces ouverts où la chaleur circule facilement (cuisine ouverte, séjour-salle à manger) », remarque la spécialist­e de l’ademe. Privilégie­z les appareils qui affichent le label Flamme verte 7 étoiles. L’installati­on doit être réalisée par un profession­nel et nécessite une évacuation pour les fumées (existante ou à créer). Moins efficace en général que le poêle, la cheminée avec insert est aussi une option pour se chauffer au bois.

Coût du poêle : pose incluse, de 1 500 à

6 000 euros pour les appareils à bûches et de 2 000 à 10 000 euros pour ceux à granulés.

Coût de la cheminée : à partir de 1 500 euros avec la pose.

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Un poêle à bois est plus efficace qu’une cheminée.

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