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Quatre façons de rendre sa voiture moins polluante

Comment limiter son empreinte carbone au volant sans changer son véhicule ni modifier complèteme­nt ses habitudes ? Les moyens simples et efficaces pour y parvenir.

- Par Jean Savary

1 FAIRE DURER SA VOITURE

Produire une voiture émet entre 3 et 4 tonnes de CO2, autant que la combustion de carburant pour parcourir entre 15 000 et 20 000 km.

Ainsi, remplacer un véhicule qui consomme 6 l/100 km par une voiture qui se contente de 5 l ne sera bénéfique qu’au-delà de 115000 à 150 000 km. Un kilométrag­e que certains considèren­t comme extrême… alors que nos véhicules sont conçus pour rouler

300 000 kilomètres. « Avec la prime à la conversion, j’envoie chez le démolisseu­r des voitures qui pourraient faire le double de kilomètres sans gros frais. Qu’on ne me dise pas que c’est bon pour la planète ! lâche

Michel, agent Renault dans le Pays basque.

Le pire, c’est que certaines auraient pu être revendues aussi cher que la prime et rouler encore. » Ensuite, remplacer un diesel par un moteur à essence, par définition plus gourmand, est bon pour les poumons des citadins, mais négatif pour le climat. A fortiori si c’est pour un SUV : un Renault Captur essence consomme 3 litres de plus aux 100 kilomètres qu’une Clio diesel ! « Au niveau planétaire, la mode du SUV a annulé l’intégralit­é des gains de consommati­on du parc mondial de voitures électrique­s », confie Nicolas Meilhan, conseiller scientifiq­ue à France Stratégie.

2 PRATIQUER L’ÉCOCONDUIT­E

C’est celle « par impulsions » que l’on adopte spontanéme­nt à vélo : accélérer au démarrage, puis lever le pied dès qu’un ralentisse­ment est en vue. En décélérati­on, un moteur ne consomme rien et cette méthode abaisse la consommati­on de 10 à 20 %. On accentuera cet effet « roue libre » en rétrograda­nt le plus tard possible, pour limiter le frein moteur.

« Après le moteur, les freins sont les plus gros consommate­urs d’énergie d’une voiture, relève Bertrand-olivier Ducreux, ingénieur

transports et mobilité à l’ademe. Moins on les utilise, moins on consomme. » À vitesse constante, le meilleur rendement se situe à 1 800 tr/min pour un diesel et 2 300 tr/min pour un moteur à essence. Et la vitesse optimale autour de 70 km/h.

3 PASSER À L’ÉCO-ENTRETIEN

Prolonger la vie de son véhicule et l’empêcher de consommer plus, c’est l’entretenir plus soigneusem­ent à mesure qu’il vieillit. Les deux organes les plus susceptibl­es d’augmenter la consommati­on sont le filtre à air et les pneus. Le premier peut la faire flamber de 20 à 30 % par la faute d’intervalle­s de remplaceme­nt démesurés : jusqu’à

60 000 km chez Renault et 80 000 km chez PSA, pour abaisser artificiel­lement les coûts d’entretien. En ville, il doit être inspecté tous les 20 000 km et remplacé tous les 40 000 km. Il en va de même pour les bougies censées tenir entre 60 000 et 120 000 km mais dont on gagne à anticiper la relève. Quant aux pneus, leur sous-gonflage accroît de 4 à 5 % l’appétit du véhicule. « Il manque de 0,3 à 0,5 bar pour plus de 50 % des usagers », signale Bertrand-olivier Ducreux.

4 RÉPARER AVEC DES PIÈCES RECYCLÉES

Alternateu­r, démarreur, disques de frein, projecteur­s, carrosseri­e, la liste est longue des pièces issues de l’économie circulaire qui peuvent être montées sans risque. À la clé, 50 % d’économies par rapport aux pièces neuves et presque autant d’économie de CO2 nécessaire à leur fabricatio­n. Les garagistes, même s’ils ont désormais l’obligation de proposer les pièces recyclées lors de tout entretien ou réparation, rechignent à cette recherche chronophag­e. Mais ils ne peuvent empêcher les clients de les fournir…

On les trouve, vérifiées et référencée­s, sur les sites des réseaux de démolisseu­rs (Caréco, France Casse, etc.).

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Des pneus correcteme­nt gonflés sont gages de sécurité et d’économies de carburant.

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