Profiter du plan épargne entreprise quand c’est possible
DEPUIS UN AN, LES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES SUPPORTENT MOINS DE CHARGES SOCIALES SUR LE PEE, VOIRE PLUS DU TOUT POUR CERTAINES. RAPPEL DES RÈGLES AUXQUELLES CE PLACEMENT À LONG TERME EST SOUMIS.
DES VERSEMENTS VOLONTAIRES FACULTATIFS
Le salarié peut demander à son employeur de prélever régulièrement sur son salaire une somme à verser sur son plan d’épargne entreprise (PEE). Ou effectuer lui-même des versements selon la périodicité qu’il souhaite. Ce placement se révèle particulièrement avantageux lorsque l’accord de mise en place du PEE prévoit un abondement de l’employeur. Ce dernier est alors tenu de compléter un versement du salarié de x % de la somme déposée. À noter, ces versements et abondements sont légalement plafonnés. « Pour le salarié, le total des versements volontaires au cours d’une année civile ne doit pas dépasser 25 % de sa rémunération brute annuelle. Quant au total annuel des abondements, il ne peut excéder le triple du versement de l’épargnant ni être supérieur à 8 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (41 136 euros), soit 3 290,88 euros en 2020 », précise Hubert Clerbois, dirigeant associé de EPS Partenaires. Cette limite est portée à 5 835,46 euros (chiffre 2019) si le salarié investit dans des actions de son entreprise.
LA PRIME DE PARTICIPATION ET/OU D’INTÉRESSEMENT AUSSI
La participation est obligatoire pour les entreprises qui emploient plus de 50 salariés. Le dispositif d‘intéressement, lui, est toujours facultatif. Les primes sont calculées selon une formule fixée dans les accords d’entreprise. Celle de la participation est basée sur les bénéfices de la société.
« La formule de calcul de l’intéressement peut y faire référence mais se fonde parfois aussi sur de tout autres critères : indice de satisfaction des clients, évolution des délais de traitement des commandes, etc. », indique Hubert Clerbois. L’une et l’autre de ces primes sont automatiquement versées sur un plan d’épargne salariale si le salarié ne demande pas à en disposer dans les quinze jours suivant celui où il est averti de leur montant.
UN CHOIX DE SUPPORTS D’INVESTISSEMENT VARIÉS
Pour placer son épargne volontaire, mais également les primes versées par son entreprise, le salarié dispose d’une gamme de valeurs mobilières. En effet, le PEE propose plusieurs fonds de gestion collective (Sicav, etc.) offrant un niveau de risque faible (fonds monétaires), modéré (fonds obligataires ou diversifiés) ou plus élevé (fonds actions).
42,8 % des salariés avaient accès à un PEE en 2017. Source : Ministère du travail, Dares Résultats n° 36, août 2019.