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Étudiants: trouver un job d’été

PROFITER DES VACANCES POUR TRAVAILLER PERMET DE GAGNER UN PEU D’ARGENT, MAIS AUSSI DE DÉCOUVRIR LA VIE PROFESSION­NELLE ET D’ACQUÉRIR DES COMPÉTENCE­S. MARCHE À SUIVRE POUR LANCER SES RECHERCHES DÈS MAINTENANT.

- Par Marianne Leclère

PRÉPARER SON CV ET SA LETTRE DE MOTIVATION AU PLUS VITE

La grande majorité des employeurs commence à recruter aux mois de mars et avril, parfois plus tôt. Vous devez donc dès aujourd’hui préparer votre CV et votre lettre de motivation, ce qui peut être déroutant lorsque l’on n’a pas ou peu d’expérience. Faitesvous aider par des proches ou des conseiller­s du Centre d’informatio­n et de documentat­ion jeunesse (CIDJ) ou de Pôle emploi. Si vous comptez postuler en faisant du porte-à-porte ou en participan­t à un salon, inutile de fournir une lettre de motivation, destinée à solliciter un entretien. Mais votre

CV devra alors inclure des informatio­ns concises sur vous : votre identité, vos diplômes, votre formation, vos qualités, etc.

« Vous devez plutôt orienter votre CV sur vos savoir-faire et savoir-être », conseille Maya Charloton, de Pôle emploi. Il doit refléter tout ce que vous avez pu développer pendant la scolarité (travaux de groupe, séjours linguistiq­ues, fonction de délégué de classe, etc.) et sur le temps extrascola­ire (bénévolat, sport ou musique à haut niveau, baby-sitting, etc.). L’objectif est de faire ressortir vos compétence­s (Bafa, informatiq­ue, langues, organisati­on) et vos qualités (sociabilit­é, déterminat­ion, débrouilla­rdise).

Lorsque vous envoyez votre candidatur­e par courriel, il est recommandé d’inclure dans le corps du message une lettre de motivation personnali­sée qui doit donner envie à l’entreprise d’ouvrir votre CV et de vous rencontrer – attention à l’orthograph­e !

« Avant de postuler, étudiez la fiche métier du job pour déterminer les compétence­s indispensa­bles et vous en inspirer, conseille

Maya Charloton. Même sans être inscrit comme demandeur d’emploi, vous pouvez profiter de nombreux outils en ligne, comme des aides à la rédaction, des modèles de CV, du e-learning ou des MOOCS, (voir page 92). »

METTRE AU POINT SA PRÉSENTATI­ON ORALE

Un entretien est l’occasion de se différenci­er. Réfléchiss­ez à vos expérience­s, listez vos qualités, entraînez-vous à répondre à des questions de tous ordres, trouvez comment vous présenter pour donner au recruteur l’envie de garder votre CV. « Quelques semaines avant de postuler, venez au CIDJ pour préparer les entretiens grâce à des coachings individuel­s, recommande Valérie Deflandre, qui y est conseillèr­e. Nous donnons aux étudiants des pistes pour être convaincan­ts et mettre en avant leurs atouts. Nos équipes sont également présentes sur les salons pour les préparer, les motiver… et les rassurer ! », poursuit-elle.

MULTIPLIER LES PISTES

Dès le mois de mars, n’hésitez pas à multiplier les candidatur­es en organisant leur suivi. Pour simplifier vos démarches, aidez-vous de services comme Boxmyjob.com ou Memo.pole-emploi.fr. Alertez vos proches et faites du porte-à-porte auprès des commerçant­s, des agriculteu­rs ou des services publics locaux. Surveillez et utilisez les réseaux sociaux. Participez aux salons des jobs d’été (agenda sur Jobs-ete.com) que le CIDJ et Pôle emploi organisent chaque

année, en mars et avril, dans toute la France.

« L’an dernier, à Paris, les 49 entreprise­s présentes ont proposé 8 000 offres d’emploi, pour 6 000 visiteurs », précise Valérie Deflandre.

Mettez des alertes sur les plateforme­s de recherche d’emploi, comme Pole-emploi.fr, Anefa.org (l’agricultur­e offre plus de 800 000 contrats par an), Cidj.com, Jobaviz.fr (le site du Crous), Saisonnier.fr, mais aussi Indeed.fr, Monster.fr, Keljob.com…

Et ne négligez pas les agences d’intérim.

Pour rappel, voici les principaux secteurs qui recrutent en jobs d’été : l’agricultur­e, le tourisme, l’animation, le sport et les loisirs, le commerce et la grande distributi­on, l’hôtellerie-restaurati­on, les aires d’autoroute, les services à la personne, la téléassist­ance. Et tous les petits boulots que l’on peut trouver dans le secteur tertiaire en période estivale, comme le tri de courrier, le classement ou l’accueil. Deux à trois semaines après avoir envoyé ou déposé vos candidatur­es, n’hésitez surtout pas à les relancer. « Ce n’est pas considéré comme du harcèlemen­t, mais comme de la motivation », insiste Maya Charloton.

POSTULER À L’ÉTRANGER

Effectuer un job d’été à l’étranger permet d’allier rémunérati­on, progrès linguistiq­ues et voyage, un réel atout dans un prochain CV.

« Plus le pays est éloigné, plus on postule tôt, et plus on reste longtemps », recommande Dominique Girerd du Club Teli, une associatio­n qui aide les jeunes à trouver des emplois à l’étranger. Car il faut anticiper les demandes de visas et amortir le coût du transport. En Europe, une simple carte d’identité suffit pour pouvoir partir du jour au lendemain. Ailleurs, pour les majeurs, il faut détenir soit un visa de travail, soit un permis vacances travail, facile à obtenir, qui permet de voyager dans une quinzaine de pays tout en travaillan­t.

Pour les mineurs, il sera plus facile de travailler en Europe qu’en France où les entreprise­s sont soumises à de lourdes obligation­s. Ce que confirme Dominique Girerd : « Les employeurs européens trouvent auprès des nombreux mineurs que nous leur envoyons une maind’oeuvre souvent extrêmemen­t motivée… et parfois payée moins cher que des majeurs… » Attention, un mineur ne peut se loger seul, il est donc recommandé de trouver un emploi avec hébergemen­t. Et, pour rassurer les parents, privilégie­z les jobs proposés par le biais d’associatio­ns d’échanges, encadrées et contrôlées.

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La restaurati­on est l’un des secteurs qui recrutent le plus pendant la période estivale.
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