Assurance-vie : quelles solutions face à des fonds euros à bout de souffle ?
LEUR PERFORMANCE FAIBLIT FORTEMENT. DANS CE CONTEXTE, L’HEURE EST À LA DIVERSIFICATION, SEULE SOURCE DE RENDEMENT POTENTIEL. VOICI QUATRE DES SUPPORTS ALTERNATIFS LES MOINS RISQUÉS.
LES FONDS EUROS NE RAPPORTENT PRESQUE RIEN
Le constat est sans appel, le rendement moyen des fonds euros des contrats d’assurance-vie, toutes compagnies confondues, a été d’environ 1,4 % net de frais en 2019, contre 1,8 % en 2018.
Cette chute, commencée depuis plusieurs années, marque cette fois un tournant. Pourquoi ? Parce que les fonds euros sont majoritairement investis dans des obligations d’état et d’entreprise.
Or, les taux d’intérêt de long terme de ces titres ont non seulement fondu ces dernières années, mais sont même devenus négatifs en 2019, ce qui n’est pas sans conséquences. En effet, dès lors que les épargnants souhaitent
continuer à investir leur épargne dans les fonds euros, les assureurs, soumis à des règles prudentielles très strictes, ne peuvent pas faire autrement que d’acheter des titres obligataires qui ne rapportent plus rien ou presque. Pis, si l’on tient compte d’une inflation de 1,1 % pour l’an passé, selon l’insee, et si l’on défalque les 17,20 % de prélèvements sociaux obligatoires, les fonds euros ne rapportent quasiment plus rien. Même s’ils ont été performants par le passé, ils continuent pourtant d’être largement plébiscités puisqu’ils ont drainé 73 % des nouveaux versements en 2019, selon la Fédération française de l’assurance.
LES UNITÉS DE COMPTE, DES SUPPORTS QUI PEUVENT RENDRE FRILEUX
La principale caractéristique des fonds euros classiques est d’offrir une protection totale de l’épargne. Le capital investi est en effet garanti (parfois brut des frais de gestion, c’est-à-dire minoré de ce coût), à quelque moment que ce soit. Ces fonds délivrent également un rendement régulier et sont assortis d’une liquidité permanente qui vous permet, n’importe quand, de récupérer votre épargne. Pour les autres supports accessibles au sein des contrats d’assurance-vie multisupports, ou supports en unités de compte, la logique est toute autre. Ces unités de compte ont des sous-jacents risqués (actions, immobilier, etc.) et ne comportent ni protection du capital investi – dont l’évolution dépend de la santé des marchés boursiers – ni rendement régulier. Et même si, sur le long terme (de cinq à huit ans, idéalement), ces supports ont fait la preuve qu’ils présentaient des perspectives de gains largement supérieures à celles des fonds euros, y basculer du jour au lendemain une partie de son épargne peut légitimement faire peur…
ENTRE LES DEUX, LES FONDS EUROS ATYPIQUES
À mi-chemin entre les fonds euros classiques et les supports en unités de compte, il existe aujourd’hui plusieurs solutions pour diversifier vos avoirs, en fonction de votre âge, de votre capacité à accepter ou non des risques de perte en capital, de la composition de votre