Réviser son bac en ligne
SANS ABANDONNER LES COURS, LES MANUELS ET LES FICHES BRISTOL, LES ÉLÈVES ONT DE PLUS EN PLUS RECOURS AUX APPLIS. ET ÇA MARCHE ! À CONDITION D’ÊTRE MOTIVÉ ET D’UTILISER LES SUPPORTS LES PLUS SÉRIEUX, FAITS PAR DES PÉDAGOGUES AVERTIS. DIFFÉRENTS FORMATS COE
De jeunes bacheliers s’expriment :
« Grâce à vous, j’ai eu une mention au bac », « J’ai saisi en cinq minutes ce que mon prof n’arrivait pas à me faire comprendre en deux heures »... De tels témoignages, on en trouve par dizaines sur les différents supports de soutien scolaire en ligne qui se sont développés depuis dix ans. Aujourd’hui, sur leur smartphone, leur tablette ou sur leur ordinateur, les jeunes ont en effet accès à une offre d’une grande richesse. Ils profitent de synthèses et de quiz sur des applis, visionnent des vidéos de cours sur des chaînes Youtube et trouvent sur internet des sites très complets de révision. Si vidéos et applis sont gratuites, elles servent souvent de produits d’appel pour des accès payants aux sites internet.
« Nous avons créé et mis en ligne nos premières vidéos de maths en 2012, et le
succès a été immédiat », explique Bertrand Galliot, professeur de mathématiques et directeur pédagogique du site Lesbonsprofs. Si quelques enseignants ont tordu le nez à l’arrivée de ce potentiel concurrent, nombreux sont ceux qui, désormais, les recommandent et les diffusent en classe. « Nous ne voulons pas du tout nous substituer au cours ni au professeur. Notre premier conseil aux élèves est d’aller en classe, puis de réviser avec les aides en ligne », insiste Bertrand Galliot. Car il faut voir dans tous ces supports un outil pour mieux réviser, un enrichissement de ce qui s’est dit en cours ou un moyen de reprendre une leçon mal comprise.
UN USAGE RÉPANDU CHEZ LES ADOS
Certes, tous les élèves n’ont pas besoin de ces aides, mais tous les connaissent. Certains en font un usage très épisodique, simplement pour quelques quiz, d’autres les utilisent plus intensément, jusqu’à parfois souscrire à la version payante. « Il faut reconnaître que c’est rapide, efficace, attrayant. Et puis, pour les élèves les moins studieux, c’est toujours mieux de regarder une vidéo de maths ou de faire un quiz d’histoire que de regarder une série ! », explique Aziza Sellam, rédactrice en chef adjointe du site Studyrama spécialisé dans la formation et l’orientation. « Cela peut être également une aide précieuse pour des élèves
déscolarisés ou hospitalisés », poursuit-elle. Enfin, en cette période de réforme scolaire, les lycéens inquiets se ruent sur tout ce qui peut les rassurer. En janvier dernier, le site Schoolmouv a enregistré une augmentation de 80 % des inscriptions et de 160 % des abonnements premiums pour les classes de première par rapport à janvier 2019. On peut juger qu’il s’agit de temps encore passé sur des écrans et d’une nouvelle forme de zapping intellectuel. « Pour mémoriser correctement, rien de mieux que d’écrire soi-même, rappelle
Aziza Sellam. Dans l’idéal, il faudrait regarder les vidéos en prenant des notes. Mieux encore, imprimer les fiches de synthèse pour les surligner et les personnaliser. »
SUR LES SITES PLURIDISCIPLINAIRES : UN SOUTIEN SCOLAIRE COMPLET
La plupart des sites généralistes sont payants et développent en parallèle des chaînes Youtube et des applications gratuites pour se faire connaître auprès des jeunes, qui n’utilisent souvent internet que sur leurs smartphones. Et ce sont surtout leurs parents qui proposent de souscrire un abonnement payant, car cela leur donne une impression de sérieux. « Certes, en surfant d’un espace gratuit à un autre, malgré les pubs à subir, un jeune pourra trouver de bons contenus. Mais avec un abonnement, il aura en plus un ensemble de services », explique Bertrand Galliot. En effet, les sites les plus réputés apportent aux élèves non seulement vidéos, synthèses et quiz, mais aussi cours complets, exercices interactifs, annales, biographies, programmes de révision, etc.
« Cela fonctionne bien pour un enfant motivé
Afterclasse (nombreux contenus gratuits), Quand je passe le bac (site gratuit de l’éducation nationale)
Lumni (plateforme éducative gratuite de l’audiovisuel public)