Pour bien comprendre, Il faut apprendre étape par étape
J’ai créé Mathrix, il y a quatre ans, avec un ami de l’école polytechnique de Lausanne. Lorsque j’étais étudiant, j’ai donné des centaines de cours particuliers. Je me répétais beaucoup, et j’ai donc eu l’idée de filmer mes meilleurs cours. Les chapitres sont divisés en plusieurs vidéos. J’y alterne des cours et des exercices en insistant sur les passages où mes élèves bloquaient et en prenant des exemples concrets, dans un langage très direct. Cela permet à l’élève de bien comprendre, et de reprendre confiance pour la suite. Aujourd’hui, Mathrix compte plus de 400 000 abonnés sur Youtube et je suis très fier de recevoir des témoignages de jeunes, mais aussi d’enseignants. J’ai commencé par les mathématiques, puis je me suis entouré d’une équipe de professeurs pour dispenser des cours de physique-chimie, SVT, techno, sciences de l’ingénieur, histoire, etc. Au moment du baccalauréat, nous proposons des révisions dans des « live » très suivis. Et Mathrix a encore plein de projets, en particulier pour l’après-bac.
DES TUTORIELS TRÈS EFFICACES SUR YOUTUBE
Certaines chaînes Youtube cumulent des millions de vues et des centaines de milliers d’abonnés. Et l’on comprend que les futurs bacheliers soient friands de ces cours gratuits organisés sous forme de tutos qui permettent de revenir en arrière si l’on n’a pas bien compris. « Des études ont montré qu’en classe, un élève n’est pas concentré plus de dix minutes, explique Bertrand Galliot. Nos vidéos sont donc des cours découpés en chapitres qui excèdent rarement six minutes. Avec, au bout, la satisfaction d’avoir compris. » « Il faut savoir faire le tri dans ce que l’on trouve sur les chaînes Youtube, recommande de son côté Aziza Sellam. L’influenceuse de mode qui donne ses trucs pour bien réviser comme le ferait une copine, c’est sympathique, mais pour des révisions sérieuses et structurées, appuyez-vous sur des chaînes qui sont écrites par des experts et des professeurs. » Certaines d’entre elles jouent sur les codes propres aux vidéos Youtube — accélérations, GIF, onomatopées, etc. —, d’autres sont en graphiques animés (motion design), beaucoup, enfin, déroulent leurs cours sur un tableau, comme en classe. Libre à chacun de choisir le ton qu’il préfère, tant que le contenu est de qualité.
C’est un bon complément pour réviser
POUR S’ENTRAÎNER N’IMPORTE OÙ AVEC UNE APPLI
Réviser son bac à partir d’une application n’est bien sûr qu’un simple complément. Si l’on y trouve des fiches de synthèse et même de véritables cours, le format du smartphone est particulièrement adapté aux quiz dont les ados sont fans. C’est très bien pour de petites révisions ludiques de dernière minute, car on peut les utiliser n’importe où, dans les transports, entre deux cours, etc. « Mais attention, lorsqu’on révise sur son téléphone, on prend le risque d’être sans arrêt déconcentré par ses notifications Instagram, Snapchat, Whatsapp ou autres. Autant les déconnecter avant », prévient Aziza Sellam. Pour Bertrand Galliot, « quelque support que ce soit, plus l’élève s’entraîne, plus nous sommes contents ».
Et si les notes suivent, c’est encore mieux.
J’utilise uniquement des applis gratuites, surtout Schoolmouv, et des chaînes Youtube comme Lesbonsprofs, l’antisèche, ou des chaînes allemandes d’histoire. En général, je les consulte parce qu’un cours ne m’a pas convaincue ou que je ne l’ai pas compris. Je sais que je vais y trouver des contenus concis, clairs, bien organisés. Cela me sert donc de complément pour un cours mal fichu, ou de récapitulatif pour réviser efficacement quand je n’ai pas envie de faire moi-même une fiche. J’utilise également les applis quand je suis en période de stress, à l’approche des bacs blancs ou des examens. Cela me rassure sur l’état de mes connaissances. Par exemple, l’an dernier, pour le bac de français, nous avons fait entre amis, au dernier moment, les quiz de Schoolmouv pour réviser les grandes lignes du programme de façon ludique. Bien sûr, il ne faut pas espérer avoir des bonnes notes en ne s’appuyant que sur ça, c’est un plus.