Louer vide ou meublé, que choisir ?
LA DURÉE DU BAIL
D’un point de vue juridique, la location vide et la location meublée affichent des différences importantes, notamment en ce qui concerne la durée du bail, celle du préavis et les conditions de reprise du logement (voir tableau cidessous). En définitive, pour le propriétaire, le meublé impose moins de contraintes.
LA STABILITÉ DU LOCATAIRE
En location vide, le locataire qui investit le logement avec ses meubles aura tendance à être stable, ce qui est plutôt un avantage mais représente un risque accru de dégradations du logement à la fin du bail. À l’inverse, en meublé, le locataire sera plus mobile. Lodgis, spécialiste du meublé non touristique à Paris, a relevé une durée moyenne de 204 jours en 2019. Ce turn-over est contraignant. Mais il permet au bailleur de surveiller régulièrement son bien et d’en retrouver la disponibilité régulièrement pour le revendre, l’habiter ou y loger un proche.
LE PROFIL DES LOCATAIRES
La location vide est susceptible d’intéresser tout type de locataire, tandis que la location meublée, elle, intéresse surtout deux catégories de personnes : les étudiants et les jeunes actifs en quête de petites surfaces (studio et deux-pièces) et, parfois, de trois-pièces et plus pour y vivre en colocation. Dans les villes à forte population étudiante, la location meublée est une très bonne stratégie.
LE MONTANT DU LOYER
Les loyers d’un logement meublé sont de 10 à 20 % plus élevés que ceux d’un logement vide. Cet écart correspond au coût des meubles et à l’avantage accordé au locataire de ne pas avoir à emménager et à déménager. La rentabilité peut donc être meilleure en meublé, mais il ne faut pas négliger le prix d’achat du mobilier indispensable à la mise en place de la location. Le décret du 31 juillet 2015 donne la liste des meubles, des appareils et des ustensiles à prévoir (voir le site Anil.org, taper « mobilier » dans le moteur de recherche). Pour équiper un studio, il faut facilement compter 2 000 euros.