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Changer de voiture

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La plupart des automobili­stes choisissen­t leur véhicule en fonction de son usage maximum : celui des vacances en famille avec bagages. L’essentiel des kilomètres est donc parcouru avec une voiture inutilemen­t grande, chère et gourmande. Les quatre idées pour adopter la bonne démarche.

1 ACHETER PLUS PETIT

C’est l’économie la plus évidente quand on a une seule voiture, moyennant l’achat d’un coffre de toit (de 90 à 300 euros) ou d’un attelage (de 250 à 700 euros), voire une petite remorque (de 300 à 1 000 euros). Confort et sécurité ne sont pas opposables. Les petites Peugeot 208 ou Renault Clio de 2015 ou 2020 en offrent largement autant que les Peugeot 307 ou Renault Mégane d’il y a quinze ans. Avec presque autant d’espace à bord.

2 INVERSER LES RÔLES

Dans la plupart des foyers multimotor­isés, la voiture principale assure les trajets domicile-travail mais aussi ceux des week-ends et des vacances. C’est la plus grosse cylindrée et la plus récente. Tandis que la seconde, cantonnée aux courts trajets et qui roule peu, est plus petite et plus ancienne. C’est illogique. Mieux vaut un petit modèle récent comme voiture principale et une grosse voiture plus ancienne d’appoint. D’abord, pour reporter l’essentiel du kilométrag­e sur la voiture la moins gourmande en carburant, en frais d’entretien et prime d’assurance. Ensuite, pour réduire le plus gros coût du budget auto, à savoir la perte à la revente. « La décote des petites voitures est moins rapide que pour les grosses. Et, moins chères à l’achat, les petites perdent

moins de valeur dans l’absolu », relève Manuel Cailliot, spécialist­e de l’occasion du site Caradisiac.com. Il faut donc profiter, à l’achat, de la forte décote des gros modèles et, à la revente, de la faible décote des petits. La voiture principale, consacrée aux longs trajets travail-domicile et déplacemen­ts de weekend, sera une citadine de deux ou trois ans et entre 20 000 à 30 000 km achetée pour 8 000 à 12 000 euros, et revendue avant ses 100 000 km et les premiers gros frais d’entretien. À plus de 80 km par jour, il faut se poser la question d’une électrique d’occasion, vite rentabilis­ée. La seconde voiture, consacrée aux vacances, peut être une familiale de plus de dix ans (la carte grise sera moins chère) ayant dépassé les 100 000 km, pour 4 000 à 6 000 euros. À ce prix, on négocie de grands monospaces et de spacieuses berlines, qu’on fera durer ou qu’on revendra sans grande perte après quelques années. « L’espérance de vie d’une voiture correcteme­nt entretenue est de 300 000 km minimum. Et certains modèles font bien plus », note Manuel Cailliot. Cette vieille familiale, si elle roule peu, pourra espacer ses révisions tous les deux ans et bénéficier d’une assurance au kilomètre moins onéreuse.

3 ACHETER RATIONNEL

« Les SUV pèsent 40 % des ventes. Achetés pour leur image d’aventure et de liberté, ils consomment et polluent davantage. Il va falloir reprendre la main sur nos aspiration­s », explique Bertrand-olivier Ducreux, ingénieur transports et mobilités à l’ademe. Dans les catalogues, un SUV coûte 5 % plus cher qu’un monospace et de 10 à 20 % plus cher qu’une berline équivalent­e. Les rabais augmentent ces écarts: de 5 à 20 % de remise sur un SUV populaire, mais de 30 à 35 % sur une berline ou un break, voire 40 % et plus sur certains monospaces, un genre plus vraiment prisé. En définitive, 7 000 à 8 000 euros séparent un SUV Peugeot 3008 d’un break Peugeot 308, moins flatteur mais tout aussi spacieux et performant. Un écart que l’on retrouve sur le marché de l’occasion.

4 ESSENCE OU DIESEL ?

Même braderie pour les diesels, aux ventes divisées par deux depuis le scandale Volkswagen, en 2015. Affichés plus chers en neuf que les moteurs essence, ils se négocient souvent au même prix. Et en seconde main, très en dessous, en insistant un peu, car il y en a énormément sur le marché : 70 % de l’offre (sa part de marché de 2010 à 2017) pour 40 % de la demande. Dès lors, il n’y a pas débat : moins cher à l’achat et bien plus sobre, le diesel s’impose. Avec une grosse réserve d’usage. « Il ne supporte pas longtemps un usage urbain ou en petits trajets », avertit Aliou Sow, délégué général de la Fédération nationale de l’automobile qui regroupe les garagistes indépendan­ts.

 ??  ?? Costaud, économe et pas tape-à-l’oeil, un véhicule d’occasion qui ne craint pas d’avaler des kilomètres en toute sécurité sera parfait pour les vacances.
Costaud, économe et pas tape-à-l’oeil, un véhicule d’occasion qui ne craint pas d’avaler des kilomètres en toute sécurité sera parfait pour les vacances.

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