S’aider entre parents pour la garde des enfants
L’ÉCHANGE DE SERVICES GRATUITS ENTRE PARENTS EST UNE ALTERNATIVE ÉCONOMIQUE ET SOLIDAIRE AUX SOLUTIONS DE BABY-SITTING TRADITIONNELLES. CONSEILS POUR LE PRATIQUER EN TOUTE CONFIANCE.
LES BONNES RAISONS DE S’Y METTRE
Aux États-unis, la possibilité de former un groupe d’entraide parentale pour s’échanger gratuitement des gardes d’enfants existe depuis plusieurs dizaines d’années. Elle y est désignée sous le terme de « baby-sitting
Au-delà du dépannage, cela crée du lien social Tiphaine, mère de deux enfants à Saint-pierre-des-corps (37)
Je connais Freebulle depuis ses débuts. Au début, je gardais seulement les enfants des autres. Mais depuis un peu plus d’un an, je m’appuie à mon tour sur la communauté pour faire garder mes deux filles, âgées bientôt de 3 ans et 5 ans. Je pratique des échanges de garde, notamment avec deux couples habitant ma commune; ça marche bien entre nous! Ayant des convictions, concernant les écrans et la consommation éthique par exemple, je ne peux pas confier mes enfants à n’importe qui. Cette solution nous permet, mon compagnon et moi, d’avoir des moments pour nous, quelques heures pour s’occuper de la maison ou prendre un verre en terrasse après le marché. Sinon, on ne se l’autoriserait pas. Au-delà du dépannage entre parents, cette entraide parentale favorise le lien social, ce que j’apprécie. co-op » (coopérative de baby-sitting). En
France, son essor est récent avec l’apparition de plateformes internet et d’applications mobiles spécifiques. Parmi elles, l’application Un jeu d’enfant. Sa créatrice Johanna Del Campo rassure immédiatement sur d’éventuelles questions de sécurité : « Le principe est de confier ses enfants à des personnes qu’on connaît, à qui on fait confiance, mais à qui on n’ose pas le demander. Par exemple, les parents d’élèves ou ceux des enfants qui ont des activités extrascolaires. »
Le groupe d’entraide parentale est une solution pour les familles qui n’ont pas les moyens de rémunérer une garde traditionnelle (nounou, assistante maternelle…) ou qui ont des besoins à des moments atypiques (week-end, nuit). Le groupe peut être mobilisé également lorsque les grands-parents habitent loin ou sont indisponibles pour dépanner à la dernière minute. Enfin, il donne l’occasion de créer du lien social. Une dimension qu’une autre application, Freebulle, souhaite encourager.
« Au-delà de l’échange de temps de garde, il faut voir notre service comme une vraie communauté d’entraide se jouant à tous les niveaux de parentalité : le conseil au sens large et le partage d’expérience, mais aussi le dépannage de couches un dimanche soir ou le prêt, l’échange ou le don de matériel », expose sa fondatrice Jennifer Champion.