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S’aider entre parents pour la garde des enfants

L’ÉCHANGE DE SERVICES GRATUITS ENTRE PARENTS EST UNE ALTERNATIV­E ÉCONOMIQUE ET SOLIDAIRE AUX SOLUTIONS DE BABY-SITTING TRADITIONN­ELLES. CONSEILS POUR LE PRATIQUER EN TOUTE CONFIANCE.

- Par Raphaëlle Pienne Johanna DEL CAMPO Jennifer CHAMPION

LES BONNES RAISONS DE S’Y METTRE

Aux États-unis, la possibilit­é de former un groupe d’entraide parentale pour s’échanger gratuiteme­nt des gardes d’enfants existe depuis plusieurs dizaines d’années. Elle y est désignée sous le terme de « baby-sitting

Au-delà du dépannage, cela crée du lien social Tiphaine, mère de deux enfants à Saint-pierre-des-corps (37)

Je connais Freebulle depuis ses débuts. Au début, je gardais seulement les enfants des autres. Mais depuis un peu plus d’un an, je m’appuie à mon tour sur la communauté pour faire garder mes deux filles, âgées bientôt de 3 ans et 5 ans. Je pratique des échanges de garde, notamment avec deux couples habitant ma commune; ça marche bien entre nous! Ayant des conviction­s, concernant les écrans et la consommati­on éthique par exemple, je ne peux pas confier mes enfants à n’importe qui. Cette solution nous permet, mon compagnon et moi, d’avoir des moments pour nous, quelques heures pour s’occuper de la maison ou prendre un verre en terrasse après le marché. Sinon, on ne se l’autorisera­it pas. Au-delà du dépannage entre parents, cette entraide parentale favorise le lien social, ce que j’apprécie. co-op » (coopérativ­e de baby-sitting). En

France, son essor est récent avec l’apparition de plateforme­s internet et d’applicatio­ns mobiles spécifique­s. Parmi elles, l’applicatio­n Un jeu d’enfant. Sa créatrice Johanna Del Campo rassure immédiatem­ent sur d’éventuelle­s questions de sécurité : « Le principe est de confier ses enfants à des personnes qu’on connaît, à qui on fait confiance, mais à qui on n’ose pas le demander. Par exemple, les parents d’élèves ou ceux des enfants qui ont des activités extrascola­ires. »

Le groupe d’entraide parentale est une solution pour les familles qui n’ont pas les moyens de rémunérer une garde traditionn­elle (nounou, assistante maternelle…) ou qui ont des besoins à des moments atypiques (week-end, nuit). Le groupe peut être mobilisé également lorsque les grands-parents habitent loin ou sont indisponib­les pour dépanner à la dernière minute. Enfin, il donne l’occasion de créer du lien social. Une dimension qu’une autre applicatio­n, Freebulle, souhaite encourager.

« Au-delà de l’échange de temps de garde, il faut voir notre service comme une vraie communauté d’entraide se jouant à tous les niveaux de parentalit­é : le conseil au sens large et le partage d’expérience, mais aussi le dépannage de couches un dimanche soir ou le prêt, l’échange ou le don de matériel », expose sa fondatrice Jennifer Champion.

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