Que faire après l’héritage d’un bien immobilier ?
des impôts. Lorsque la succession comporte un bien immobilier et pas ou peu de liquidités, les héritiers sont souvent contraints de le vendre pour régler les droits de succession. Rien ne les empêche de demander à s’en acquitter en plusieurs échéances d’un montant égal sur une période de un à trois ans. Cependant, l’accord du fisc n’est pas automatique, entraîne le paiement d’intérêts (1,2 % en 2020) et pour certains héritiers, cela ne suffit pas à maintenir le bien dans le patrimoine. La première démarche à laquelle Valérie et Nicolas doivent s’atteler consiste à évaluer la maison pour déterminer le montant des droits de succession, et vérifier si les liquidités laissées par la défunte suffiront à leur paiement. Mieux vaut solliciter deux agences immobilières pour son estimation… que le notaire affinera grâce aux bases de données auxquelles il a accès (fichier Perval des transactions immobilières notamment). Une fois la valeur de la maison établie (400 000 €), l’actif de la succession est évalué à 450 000 € après paiement des dettes déductibles.
Les droits de succession sont calculés sur la part nette revenant à chaque héritier. Annick n’ayant pas laissé de testament ni consenti de donation à ses enfants, la part qui revient à chacun est donc égale à la moitié de sa succession, soit 225 000 €. Pour le calcul des droits, cette part nette est ensuite diminuée d’un abattement, dont le montant