3 questions à...
Jean-françois bay, directeur général de Morningstar france
Quelle ATTITUDE DOIVENT ADOPTER les PARTICULIERS FACE à la volatilité De la bourse ?
En premier lieu, les investisseurs particuliers doivent bien déterminer leur objectif et leur horizon de placement. Puis il faut qu’ils analysent leur budget de risque, le montant qu’ils sont prêts à perdre. Ils pourront alors calibrer leur tolérance au risque sur la durée de leur placement. Par exemple, si l’épargnant accepte une volatilité de 20%, cela signifie que potentiellement, chaque année, son capital peut fluctuer pour atteindre entre 120 et 80% [des sommes initialement placées, ndlr]. Donc si au cours de l’année, son capital tombe à 80, il ne doit pas paniquer et ne pas sortir ses actifs, car il sera dans les bornes de risque qu’il s’est fixées.
pour Quel Type De GESTION De SES FONDS vaut-il Mieux opter ?
Les phases de dislocation et d’ajustement des marchés sont plus propices aux gérants très actifs, comme les stock pickers pour les actions et les bond pickers pour les obligations, plutôt qu’à une gestion indicielle, avec des ETF, qui va être soumise à beaucoup de volatilité et sera moins profitable à l’investisseur. Ces gérants habitués à analyser les valeurs peuvent mieux exploiter les mouvements de court terme des marchés et se positionner sur des prix intéressants.
SUR Quels MARCHÉS FAUT-IL INVESTIR ?
Aujourd'hui, si vous ne voulez pas prendre de risque, vous n'aurez pas de rendement. Avec des taux obligataires autour de 0%, votre placement net d'inflation, de frais et d'impôt, entraîne une destruction de capital. L'épargnant doit absolument réorienter son épargne et trouver des alternatives au moteur obligataire à l'arrêt. Le marché des actions n'est aujourd'hui pas optimal. Il faut donc aller sur d'autres supports de diversification, tels que les obligations convertibles. L'épargnant doit également conserver une allocation internationale de ses actifs, afin de ne pas mettre tous ses oeufs dans un panier franco-français. On peut aussi opter pour des placements plus atypiques, comme l'or, ou investir dans les matières premières, qui ont beaucoup baissé ces dernières années, et dans l'immobilier.