Bande passante et débits
e terme de 4K est un raccourci pratique souvent utilisé à tor t, et de manière par fois trompeuse. Raccourci, ar tifice marketing qui cache une réalitéexteauxcourantfacettesavecmultiples.lettrineBeaucoup d’appareils d’enregistrement non spécialisés passent en général les caractéristiques de leur flux 4K sous silence. Or, on trouve vraiment de tout derrière cette mention décidément très marketing. Et le problèmetextecourantcen’est pas la définition de la vidéo, mais son poids... donc son stockage. L’origine du problème est principalement à chercher dans les codecs utilisés. Des codecs faits au moment du Full HD, par faitement adaptés au Full HD, mais par ticulièrement problématiques en 4K. En ef fet, la plupar t des appareils grand public enregistrent leurs flux en h.264, comme ils le faisaient pour la HD. On trouve par fois des variantes, comme le XAVC et XAVC- S de Sony, eux aussi issus du h.264 et adaptés par Sony. Mais ils conser vent un compor tement de base similaire, à savoir que le codec est très bon, mais inadapté à de telles définitions d’image. Pour capturer le maximum de détails dans une scène, il faut booster les débits au maximum et il n’est pas rare de voir des vidéos avec des débits de 100 Mbps, 200 Mbps, 300 Mbps... La palme revenant à Canon qui, sur ses DSLR professionnels, a choisi une compression MJpeg préhistorique, offrant cer tes une belle image en sor tie, mais au prix de débits atteignant les 500 Mbps (EOS 5D MkIV) ou 800 Mbps (EOS 1DX MkII). Pour décrire les choses autrement, en termes plus infor matiques, un fichier à 100 Mbps demande un peu plus de 12 Mo par seconde en écriture. Le 800 Mbps de Canon demande dans les 100 Mo/s en écriture, alors qu’à 500 Mbps ce sont plus de 62 Mo/s en écriture qu’il faut tenir. Avec de tels débits les fichiers deviennent très vite extrêmement volumineux. Vous remplissez vos car tes mémoire en un rien de temps, à condition que le bus de données soit assez rapide pour toutes les faire passer. Et à condition que le suppor t de stockage soit lui aussi assez rapide pour l’enregistrer. Bref, en attendant mieux, les constructeurs n’ont que deux alternatives : décupler la puissance du matériel (puces de traitement, bus mémoire, stockage rapide), ou réduire la taille des fichiers à l’acquisition. En utilisant les mêmes méthodes de compression, cela revient à diminuer la qualité de l’image. Et par fois for tement. En parcourant les fiches techniques de divers matériels d’enregistrement 4K, il nous est arrivé de voir des débits h.264 allant jusqu’à 15 Mbps. C’est encore moins que ce qu’une vidéo Full HD correcte utilise... inutile de dire qu’en UHD sur grand écran il ne faut pas s’attendre à un rendu fabuleux.