Un smartphone pourvotre enfant
En 2016, des études menées par Influence Centrale ont montré que l'âge moyen auquel les enfants français reçoivent leur premier smartphone est désormais de 10 ans. Et dès 11 ans, ils commencent à être inscrits sur divers réseaux sociaux ! Notre objectif i
La question ne cessera jamais de diviser, mais beaucoup trouvent que posséder un smar tphone vers l’âge de 10 ans est déjà très jeune. Pour tant, il est cer tains pays dans lesquels l'adoption est encore plus précoce. Au Japon, par exemple, il est très fréquent de voir de très jeunes enfants équipés d'un téléphone. Dès l'âge de 5 ou 6 ans, en ef fet, les enfants se rendent souvent à l'école. Ils prennent le métro, le train, le bus, marchent de la mai-
son à l'établissement scolaire. Si les grandes villes japonaises sont habituellement très sûres (la petite délinquance en est quasiment absente), les parents n'en restent pas moins inquiets, d’autant que les distances à parcourir sont souvent longues. C’est pourquoi les constructeurs ont développé des téléphones spécifiquement pensés pour les enfants. Minimalistes, petits, ils sont dotés de fonctions dévolues à ce jeune public. On les voit d’ailleurs souvent accrochés à la bretelle du car table, ou portés au bout d'une sangle de cou.
L'exemple japonais
Le plus emblématique est le Mamorino fabriqué par Kyocera. Ce téléphone permet à l'enfant d'appeler trois ou quatre numéros préenregistrés (papa, maman, etc.) en appuyant sur un seul bouton. Il dispose d'un GPS permettant de suivre les enfants, et même de récupérer facilement cet historique GPS. Le tout est envoyé automatiquement en
direct ou sur demande sur le téléphone des parents ou celui de la personne en charge de l'enfant. Le Mamorino est étanche et antichoc, et est relié au système d'aler te japonais, de sor te que comme les adultes, l'enfant est aver ti par alarme de l'imminence d'un tremblement de terre. De plus, l'appareil est équipé d'une alarme physique. En cas de problème, l'enfant tire un fil relié au bas du téléphone, ce qui active une sonnerie puissante et qui aler te en même temps les opérateurs de sécurité privée qui se rendront à la rencontre de l'enfant dans les meilleurs délais. Revenons en Europe. Le smar tphone est le cadeau dont rêvent les enfants et les ados. Souvent pour de « mauvaises raisons » (imiter les copains, Youtube, Facebook, etc.) et c'est d'ailleurs souvent ces raisons précises qui justifient le refus de la par t des parents. Mais le smartphone peut aussi avoir quelques bienfaits. C'est souvent quand les enfants commencent à se rendre seuls à l'école que les parents sentent le besoin d'en équiper leur progéniture.
Contact et géolocalisation
Les parents cherchent à se rassurer en les sachant joignables en permanence mais ils peuvent également les suivre à la trace puisque Google permet de géolocaliser un appareil sur Google Maps. Il est ainsi facile de savoir s'ils sont sor tis de l'école, sur le chemin du retour, ou bien à la maison. Et s'ils sont perdus, on pourra facilement les guider ou aller les rejoindre. Bref, l'outil est vraiment excellent pour des parents un peu inquiets.
Autrefois, il fallait passer par des applications tierces pour profiter de ces ser vices de localisation. Puis Google les a implémentés dans Google Plus, mais c'était très mal fait et horriblement peu intuitif. Depuis peu, le ser vice a été transféré dans Google Maps, une décision enfin logique ! Qu'on soit sur ordinateur (desktop, notebook) ou smar tphone, il suf fit d'aller dans Google Maps, d'af ficher le volet latéral gauche contenant options et paramètres et de cliquer sur Partage de Position. Sur ordinateur, vous pourrez voir la position de ceux qui la par tagent avec vous, directement dans Maps, mais ils ne pourront pas voir la vôtre. Pour être visible et positionnable, Google utilise for t logiquement les coordonnées d'un smar tphone. C'est également un bon moyen de localiser un appareil égaré ou oublié.
Multiplier les sources de géolocalisation
Par expérience, on sait que le ser vice n'est pas d'une précision extraordinaire et peine par fois à rafraîchir la position du téléphone suivi. On est ici davantage dans l'approximatif que dans le suivi à la trace. C'est très bien si le téléphone ne bouge pas trop, mais pour suivre un enfant en chemin, le système est par fois un peu juste. On pourra toujours utiliser d'autres ser vices en parallèle afin de multiplier les sources de positionnement. L'un des plus simples en la matière est lui aussi intégré à Android. C'est le Gestionnaire d'appareils qu'on utilise habituellement pour localiser un appareil égaré. Ce ser vice aussi positionne un appareil sur une car te. Si Google Maps renvoie des informations de localisation a priori questionnables, on pourra les confirmer avec le Gestionnaire d'appareils. Pour localiser le smar tphone d'un enfant à par tir de cet outil, il faut simplement lancer l'application depuis son smar tphone ou un PC, se connecter en tant qu'invité, et saisir l'adresse mail de l'enfant et son mot de passe Google. Cet outil vous sera également d'une autre utilité. Il sera souvent demandé aux enfants de mettre le smar tphone en sourdine à l'école, ce qui est normal. Et souvent, ils oublient de réactiver le son en sor tant de classe, ce qui les rend vir tuellement impossibles à joindre, le téléphone sonnant en silence. Le Gestionnaire d'appareils permet de faire sonner le smar tphone voulu à pleine puissance même s'il est en sourdine... pratique pour sor tir un ado de ses rêveries ! Enfin, on pourra également utiliser le ser vice de localisation inclus dans des applications de contrôle parental tierces comme celles de Nor ton ou de Qstodio par exemple (voir plus loin).
Le Web a aussi de bons côtés
Il ne faut pas l'oublier, le Web et les univers connectés n'ont pas que de mauvais côtés. On a tendance à toujours diaboliser Internet, sur tout lorsqu'il est associé à l'enfance. C'est oublier un peu vite qu'il propose également d'innombrables ressources précieuses. Nos enfants grandissent dans un univers connecté, auront à utiliser ces ressources toute leur vie, et seront cer tainement gagnants à maîtriser l'outil plutôt qu'à le découvrir plus tard. Le tout étant de savoir encadrer et d'accompagner ces usa- ges, et d'être capable de fixer des limites en cas d'abus. Au même titre qu’un ordinateur, un smar tphone peut renfermer dictionnaires, encyclopédies, fiches d'exercices, cours mis en ligne par d'autres enseignants ou d'autres élèves. Des ressources précieuses comme leconjugueur.com qui leur permettront de vérifier leurs écrits. Des sites comme academie-en-ligne.fr pour vérifier les cours en cas de doute, et de très nombreux sites proposant fiches pratiques et exercices en tout genre et pour tous les niveaux ; on pourra citer mon-instit.fr par exemple (qui propose leçons et exercices), mais de très nombreux autres cohabitent en ligne et proposent aussi des contenus intéressants. Sans oublier l'accès à de nombreuses émissions pédagogiques sur Youtube comme C'est pas Sorcier ou Il était une fois, toujours utiles aux plus jeunes pour fixer une leçon d'histoire ou de sciences. Aux parents de faire le tri en début d'année et de faire, par exemple, des listes de favoris dans l'ordinateur familial et sur le smartphone de l'enfant. Le Web contient des ressources très précieuses qu'il serait dommage de ne pas utiliser, y compris pour les enfants.