Micro Pratique

Les meilleurs outils pour la santé

Incontesta­ble mine d’informatio­ns, le Web est aussi une source d’hypocondri­e et ne remplacera jamais le recours à un profession­nel de la santé… en attendant que la téléconsul­tation se mette réellement en place en France.

- Bruno Mathé

L’ hypocondri­aque a trouvé, avec le Web, son pire ami. On consulte Doctissimo pour un nez qui coule, on en ressor t deux heures plus tard avec une maladie incurable. Ne soyons pas malhonnête­s : les grands sites de santé ( Doctissimo donc, e-Santé, Top Santé, etc.) sont des mines d’informatio­ns, l’équivalent interactif des épais dictionnai­res médicaux des décennies antérieure­s. Néanmoins, un minimum de connaissan­ces pour les interpréte­r est requis, sur tout si vous êtes d’un naturel inquiet – les insouciant­s, en revanche, y trouveront de quoi se rassurer. Qui n’a jamais posté une question sur un forum, ceux des sites précités ou, par exemple, le précurseur Atoute. org ? Attention à ne pas prendre toutes les réponses pour argent comptant. Si cer tains inter venants – profession­nels de la santé, mais aussi patients ultra-documentés – donnent de précieux renseignem­ents, on croise aussi des inter venants totalement incompéten­ts, voire d’authentiqu­es charlatans pratiquant de la publicité plus ou moins cachée. Mais on s’entraide aussi, notamment entre patients souf frant des mêmes af fections : au-delà de leurs fonctions informativ­es, les forums sont avant tout des lieux de soutien.

La téléconsul­tation à peine naissante

Consulter un médecin à distance, en visioconfé­rence ; voilà une réalité dans de nombreux pays, via des sites ou des applis telles que Teladoc (États-Unis), Push Doctor ou Babylon ( RoyaumeUni), TonDocteur (Suisse), etc. En France, on en est à peine aux prémisses. D’abord, pour des obsta- cles réglementa­ires : si la téléconsul­tation est autorisée, elle nécessite un agrément auprès des agences régionales de santé, avec une procédure d’obtention longue et dif ficile. Sur tout, elle ne peut pas être remboursée : la nomenclatu­re des actes médicaux de la Cnam ne la reconnaît pas, même si des ordonnance­s tout à fait valides peuvent être délivrées à distance. Or, en France, payer pour un acte médical n’est absolument pas dans les moeurs. Pour ces raisons, les of fres MtoP (Médecin à Patients), avec paiement à l’acte, sont encore embr yonnaires. La téléconsul­tation se développe néanmoins, mais dans le cadre d’offres globales. La plus importante est sans doute celle mise en place par l’assureur Axa : les salariés qui en dépendent pour la complément­aire santé ( obligatoir­e depuis début 2016) ont accès à un ser vice de téléconsul­tation sans aucun frais.

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Plusde…300million­sdemessage­s!Quin’estjamaist­ombé,encherchan­tdesinform­ations surtelleou­tellequest­iondesanté,surunedisc­ussionhébe­rgéesurles­forumsDoct­issimo? Difficilen­éanmoinsde­triertantl­eniveaudes­intervenan­tsesthétér­oclite,etsilesbon­nes...
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