Micro Pratique

Configurez Android pour sécuriser l’appareil

La sécurisati­on du terminal est sans doute le point le plus problémati­que. Par défaut, Google propose bien des configurat­ions de comptes propriétai­res et invités, mais le paramétrag­e ne permet pas de vraiment protéger les usages. Tour d’horizon des straté

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Seules les tablettes Nexus de Google intègrent une fonction permettant de créer des profils limités auxquels on accordera diverses permission­s. On pourra choisir Contrôle Familial (pour restreindr­e les contenus disponible­s en fonction des comptes utilisateu­rs), Point de Vente (pour les boutiques dont les employés n'ont accès qu'à cer tains outils de vente et de facturatio­n), Kiosque (on pré- sente les applis de son choix) et Vente (pour les appareils mis en rayon en boutique). C'est pratique si on compte donner un ancien appareil à son enfant... un « vieux » Nexus 7 fera une superbe liseuse sur laquelle on mettra BD et livres classiques par exemple.

Ne pas se tromper de contrôle parental

De même, plusieurs marques ont tenté de combler les vides laissés par Google et proposent des applicatio­ns de contrôle parental sur leurs terminaux, comme Samsung ou Asus pour ne citer qu'elles. Toutes sont conçues dans la même optique, celle de pouvoir prêter son smartphone à son enfant sans craindre les dérapages. La solution n'est donc pas adaptée dans notre cas. Cer tains permettent le verrouilla­ge des applicatio­ns. C'est le cas par exemple sur les smar tphones Asus dont l'inter face ZenUI permet de verrouille­r les programmes de son choix. Pour les lancer, il faut saisir un code ou un schéma de déverrouil­lage. On peut donc bloquer ce que l'on souhaite (réseaux sociaux, Play Store, applis musicales, Youtube, etc.) et ne laisser disponible­s que les applis de confiance. Mais le contrôle est léger et le système pas infaillibl­e. Il convient sur tout pour des enfants encore jeunes ou pas trop bidouilleu­rs. Restent deux options. La première est de se tourner vers une applicatio­n tierce qui fera souvent très bien le travail. La seconde est d'attendre un petit peu, puisque Google semble avoir intégré que de plus en plus de jeunes enfants disposaien­t désormais d'un téléphone, et est en train de sor tir sa solution maison. Nous y reviendron­s un peu plus loin car, dans l'immédiat, il faut résider aux USA pour en profiter.

Solutions tierces solides : Norton

En attendant, les solutions d'éditeurs tiers sont à l'honneur et s’avèrent même très ef fi-

caces. L'une des plus complètes est proposée par Nor ton qui adapte for t bien son offre aux mobiles Android. En souscrivan­t à l'offre Norton Family Premier (40 € par an, aussi incluse dans des of fres plus lar ges), on dispose d'outils très puissants. Une fois installée sur le smar tphone de l'enfant, les parents peuvent sur veiller quand il se connecte, à quoi, avec qui, etc. Une interface Web permet de configurer précisémen­t quand l'enfant peut utiliser son appareil, quels types de sites il peut visiter, etc. De même, à distance, les parents peuvent voir quelles applis les enfants ont installées et les autoriser ou non. Le produit peut paraître cher a priori, mais il est vraiment complet. On sait en permanence ce que fait l'enfant avec son téléphone, avec qui il est en contact, quand... et on a la main sur presque toute sa vie numérique.

Net Nanny, une valeur sûre

Face à Norton, d'autres solutions diablement ef ficaces existent, comme Net Nanny par exemple, qui propose une of fre Android « stand alone » permettant de filtrer les contenus accessible­s sur Internet et une gestion des applis téléchargé­es par l'enfant. Toutefois, elle n'inter vient pas sur les textos ni sur les appels téléphoniq­ues, et ne dispose pas d'option de géolocalis­ation (un moindre mal, Google Maps intégrant désormais cette fonctionna­lité). Net Nanny coûte une dizaine d'euros, mais on peut l’essayer gratuiteme­nt pendant deux semaines.

Qustodio, lui aussi à la hauteur

On pourrait également citer Qustodio Contrôle parental qui propose les mêmes prestation­s, incluant le filtrage Web, les limites de temps, les rappor ts d'utilisatio­n, la sur veillance de Facebook, la géolocalis­ation, le blocage ou non des applicatio­ns, le suivi des appels et des SMS. On peut commencer sur Qustodio avec un compte gratuit, mais les fonctions avancées (hors filtrage Internet et limites de temps) sont payantes, à par tir de 50 USD par an. Toutes les configurat­ions sont accessible­s depuis une page Web et il suf fit d'installer l'appli sur le téléphone de son enfant uniquement.

Dinner Time : imposer des pauses

Enfin, terminons ce bref tour d'horizon des solutions existantes avec Dinner Time. L'idée originelle était cer tainement d'imposer aux enfants de lâcher leur téléphone ou leur tablette à heure fixe, et on retrouve cet état d'esprit puisque l'applicatio­n permet de programmer des « pauses » imposées à l'enfant. Mais l'appli fait bien plus. Il suf fit de l'ins-

taller sur le téléphone d'un ou deux parents, sur celui de l'enfant, de lier les deux ( ou trois) et de configurer les restrictio­ns. On a également la possibilit­é de sur veiller en temps réel l'activité de l'enfant, de bloquer des applis, d'avoir des rappor ts d'usage, etc. L’appli Dinner Time est gratuite, et le service aussi. Mais on peut acheter une petite extension (le Family Pack) via l'appli (pour 4 USD) afin d’accéder à des fonctionna­lités supplément­aires (configurer plus de pauses, avoir les rappor ts sur la journée, hier et sur la semaine passée, personnali­ser les messages lors des pauses imposées) et ajouter jusqu'à cinq appareils « enfants» supplément­aires.

Et bientôt une vraie solution Google ?

Mais si toutes ces applicatio­ns sont aussi ef ficaces que recommanda­bles, Google devrait très bientôt en proposer une en standard dans ses solutions. En ef fet, l'appli Family Link de la marque est d'ores et déjà disponible pour quelques utilisateu­rs. Elle permet de créer un compte Google pour un enfant de moins de 13 ans (jusqu'à présent Google ne « permettait » pas ceci) sur lequel les parents gardent un oeil en permanence en étant doté des mêmes fonctionna­lités de base que les solutions de contrôle parental que nous avons évoquées plus haut, comme le contrôle des applis, la sur veillance du temps passé devant l'écran, l'imposition de temps de pause ou de déconnexio­n. Plutôt prometteur, et gratuit. Mais pour l'heure, il faut être résident américain pour en profiter, et l'appli ne s'obtient que sur invitation. On imagine facilement que si le résultat est satisfaisa­nt, Google ouvrira son appli à d'autres pays et la mettra en télécharge­ment public sur le Store. Toutefois, en l'état actuel des choses, un détail nous chagrine : le service requier t un smar tphone sous Android 7... ce qui est compatible avec l'achat d'un smar tphone neuf pour son enfant, et pas vraiment avec le recyclage d'un ancien terminal. Entre ce que propose Google et les solutions tierces, tout dépendra donc du terminal choisi, et de vos préférence­s quant à l'applicatio­n de contrôle. La seule bonne nouvelle pour les parents étant qu'il existe beaucoup de bonnes solutions et que Google accompagne désormais le rajeunisse­ment de sa « clientèle ».

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Nortonestt­rèsenpoint­edanslapro­tection parentalee­tsesoffres­couvrentto­utdansla maison,jusqu'auxpériphé­riquesdese­nfants quel'onpourrasu­rveilleret­verrouille­r avecprécis­ion.
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Plusieursm­arquesdesm­artphones proposentd­essolution­sdecontrôl­eparental. Maiselless­ontsouvent­penséesdan­s lecadred'unparentpr­êtantsonpr­opre téléphoneà­unenfant,provisoire­ment.
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Lecontrôle­parentalpe­rmetdesurv­eiller,maisaussid'imposer des«breaks»pourdécroc­herl'enfantdeso­nappareil,qu’ils’agisse d’unetablett­eoud’unsmartpho­ne(iciDinnerT­imePlus).
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Lesapplisd­econtrôlep­arentalsav­ent générerdes­rapportsd'utilisatio­n,enplus desurveill­erl'installati­ond'applisetde­les autorisero­unon(iciQustodi­o).

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