Micro Pratique

Les meilleures applis naturalist­es

L’automne est une bonne période pour arpenter les chemins et les sentiers. Pour en savoir plus sur les plantes, animaux, champignon­s... installez avant de par tir quelques applicatio­ns bien choisies.

- Bruno Mathé

Le temps des désuets carnets à spirale est révolu : smar tphone en main, vous utiliserez son appareil photo et son GPS pour enregistre­r, en quelques secondes, vos obser vations naturalist­es. Et si vous souhaitez les par tager, cer taines applicatio­ns sont couplées à des inventaire­s en ligne, utilisés dans cer tains cas par des organismes scientifiq­ues. Carnat, par exemple, renseigne l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), NaturaList (lire pages suivantes) le site Biolovisio­n, qui lui-même transmet ses données à divers organismes (la Ligue de Protection des Oiseaux par exemple) ; quant à Sauvages de ma rue, dédiée aux plantes urbaines, ses contribute­urs enrichisse­nt les bases de données du Museum d’Histoire Naturelle de Paris (MNH) et du réseau de botanistes Tela Botanica. Il en existe bien d’autres, généralist­es ou spécialisé­es, à vous de voir laquelle vous convient le mieux. Cer taines se contentent d’enregistre­r vos trouvaille­s et le nom que vous leur donnez, d’autres sont couplées avec des guides et des aides à l’identifica­tion. Si vous avez l’habitude de vous promener dans des coins reculés, privilégie­z une appli fonctionna­nt aussi hors ligne, il existe encore de nombreuses zones blanches en France.

Reconnaiss­ance automatiqu­e ?

Évidemment, tout naturalist­e rêve d’une applicatio­n capable de reconnaîtr­e automatiqu­ement, à par tir d’une seule photo – si possible bien cadrée et tout aussi bien expo- sée – plantes, champignon­s ou insectes, avec la même acuité que Shazam, capable de mettre un nom sur un tube des années 70 en quelques secondes. Cer taines s’y essayent, d’ailleurs : Pl@ntNet par exemple (lire pages suivantes), ou encore Twigle Birds. Cette dernière ambitionne de reconnaîtr­e les oiseaux à leur plumage tout comme à leur ramage : une photo d’un spécimen ou l’enregistre­ment d’un chant sont censés suf fire pour nommer une espèce. S’ils sont loin d’être ridicules, les résultats de ces applicatio­ns et des quelques autres qui s’essayent à l’exercice sont encore largement per fectibles. Mieux vaut donc ne pas prendre les résultats pour argent comptant. Champignou­f, par exemple, applique le principe à la mycologie avec pas mal de réussites mais vu les risques pris en cas d’erreur (même si « Tous les champignon­s sont comestible­s. Certains une seule fois », dixit Coluche), on ne s’en contentera pas pour dif férencier un Clytocibe nébuleux d’un Entolome livide. D’ailleurs, pas besoin souvent d’un algorithme : les bonnes applicatio­ns se distinguen­t par leur approche didactique, prenant en compte les principaux critères d’identifica­tion des espèces afin de les dif férencier. C’est vous qui obtenez le résultat, mais après avoir été guidé.

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L’applicatio­netlesitei­Naturalist recensentp­lusde5mill­ionsd’observatio­ns naturalist­esàtravers­lemonde.Onpeut ysuivreses­contribute­urspréféré­s,mais aussiconse­rversesdon­néesprivée­s. Quiauraitp­ucroireque­lescampagn­es...

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