Les meilleures applis naturalistes
L’automne est une bonne période pour arpenter les chemins et les sentiers. Pour en savoir plus sur les plantes, animaux, champignons... installez avant de par tir quelques applications bien choisies.
Le temps des désuets carnets à spirale est révolu : smar tphone en main, vous utiliserez son appareil photo et son GPS pour enregistrer, en quelques secondes, vos obser vations naturalistes. Et si vous souhaitez les par tager, cer taines applications sont couplées à des inventaires en ligne, utilisés dans cer tains cas par des organismes scientifiques. Carnat, par exemple, renseigne l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN), NaturaList (lire pages suivantes) le site Biolovision, qui lui-même transmet ses données à divers organismes (la Ligue de Protection des Oiseaux par exemple) ; quant à Sauvages de ma rue, dédiée aux plantes urbaines, ses contributeurs enrichissent les bases de données du Museum d’Histoire Naturelle de Paris (MNH) et du réseau de botanistes Tela Botanica. Il en existe bien d’autres, généralistes ou spécialisées, à vous de voir laquelle vous convient le mieux. Cer taines se contentent d’enregistrer vos trouvailles et le nom que vous leur donnez, d’autres sont couplées avec des guides et des aides à l’identification. Si vous avez l’habitude de vous promener dans des coins reculés, privilégiez une appli fonctionnant aussi hors ligne, il existe encore de nombreuses zones blanches en France.
Reconnaissance automatique ?
Évidemment, tout naturaliste rêve d’une application capable de reconnaître automatiquement, à par tir d’une seule photo – si possible bien cadrée et tout aussi bien expo- sée – plantes, champignons ou insectes, avec la même acuité que Shazam, capable de mettre un nom sur un tube des années 70 en quelques secondes. Cer taines s’y essayent, d’ailleurs : Pl@ntNet par exemple (lire pages suivantes), ou encore Twigle Birds. Cette dernière ambitionne de reconnaître les oiseaux à leur plumage tout comme à leur ramage : une photo d’un spécimen ou l’enregistrement d’un chant sont censés suf fire pour nommer une espèce. S’ils sont loin d’être ridicules, les résultats de ces applications et des quelques autres qui s’essayent à l’exercice sont encore largement per fectibles. Mieux vaut donc ne pas prendre les résultats pour argent comptant. Champignouf, par exemple, applique le principe à la mycologie avec pas mal de réussites mais vu les risques pris en cas d’erreur (même si « Tous les champignons sont comestibles. Certains une seule fois », dixit Coluche), on ne s’en contentera pas pour dif férencier un Clytocibe nébuleux d’un Entolome livide. D’ailleurs, pas besoin souvent d’un algorithme : les bonnes applications se distinguent par leur approche didactique, prenant en compte les principaux critères d’identification des espèces afin de les dif férencier. C’est vous qui obtenez le résultat, mais après avoir été guidé.