Micro Pratique

Intel Optane

Les disques durs ont encore une chance !

- D. Labourot

Les SSD sont de plus en plus accessible­s aux utilisateu­rs, bien aidés par les nombreuses baisses de prix et par l’accroissem­ent des capacités. Or, à ce jour, il faut encore faire des concession­s car, si l’on compare les prix au gigaoctet, les disques durs ont toujours un gros avantage sur les SSD. Ces derniers reprennent de l’avance dès qu’il s’agit de per formances brutes, de latence et de nombre d’opérations par seconde. Bref, au moment du choix, si le besoin de stockage est vraiment impor tant, on se retrouve à devoir composer ou acheter un HDD et un SSD… Sauf que dans un ordinateur por table, ce n’est pas toujours possible.

Un module mémoire ultra-rapide

Bien conscient de ce problème, Intel appor te une solution, qui ne fonctionne que sur les chipsets de la série 200 et ultérieurs et sur au minimum un core de septième génération (Kaby Lake). Cette solution s’appelle Optane et prend la forme d’un module mémoire au format M2. Elle exploite un module de 16 ou 32 Go de mémoire 3D-Xpoint ultrarapid­e. Le principe de fonctionne­ment est relativeme­nt simple, le module agit comme un cache disque bien aidé par le pilote dédié au stockage d’Intel. Ce dernier va agir pour profiler les applicatio­ns qui peuvent être accélérées et celles qui ne le peuvent pas. Pour évaluer cela, Intel nous a fourni un NUC (7i7BNH) avec un disque dur de 1 To venant d’un portable, fonctionna­nt à 5400 tpm, ainsi qu’un module Optane de 32 Go. Le tout tournant sous Windows 10. L’OS est installé sur le HDD. La première chose que l’on remarque lorsqu’Optane est activé, c’est que Windows démarre à vitesse grand-V… comme sur un SSD. En ef fet, on passe d’une séquence de démarrage supérieure à une minute… à une poignée de secondes. Premier coup de fouet. Nous avons alors tenté l’applicatif. En faisant une simple copie de fichiers depuis un SSD, on s’aperçoit rapidement d’une chose : le taux de transfer t passe de 120 Mo/s… à 330 Mo/ s sur des fichiers volumineux, typiquemen­t des fichiers vidéo. On n’est alors pas très loin d’un SSD convention­nel, tout du moins pendant une par tie du chargement, ensuite le disque dur reprend son taux de transfer t habituel. Ensuite, nous nous sommes tournés vers des chargement­s de jeux, en l’occurrence Just Cause 3, Mass Effect Andromeda ou encore Rainbow Six Siege. Dans les trois titres, nous avons obtenu des gains substantie­ls en termes de chargement nous rapprochan­t de très près des SSD classiques. Nous avions beaucoup de mal à croire que cette technologi­e pouvait réellement appor ter de tels gains, bien refroidis par les précédente­s expériment­ations d’Intel dans le domaine ou encore avec la fonctionna­lité Readyboost de Windows. Mais ici cela fonctionne et plutôt bien. Reste que comme souvent avec Intel et son marketing, cette fonctionna­lité n’est disponible que pour les utilisateu­rs ayant un PC très récent car il faut un Core de 7e génération, un chipset de la série 200, un por t M2 disponible et Windows 10 uniquement. Cela fait beaucoup de paramètres. Qui plus est, il faut encore acheter ce fameux module Optane de 16 ou 32 Go, respective­ment vendus pour 50 et 90 €. Dans l’optique d’un PC neuf, l’achat de cette extension peut être réellement intéressan­t dès lors que l’on se tourne vers un gros disque dur (audelà de 2 Go), car cela permet réellement d’avoir un système réactif, très proche de ce que proposer un PC équipé d’un SSD. Reste à voir maintenant si les constructe­urs de PC vont proposer de telles solutions au sein de leurs machines fixes ou mobiles dans un avenir proche. Intel sera certaineme­nt plus enclin à of frir des remises conséquent­es à ses par tenaires, rendant le tarif de cette solution Optane presque invisible pour le por temonnaie. Dans tous les cas, ce module Optane permet de s’of frir une solution viable pour un PC avec disque dur en 2017.

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