Micro Pratique

Vos photos prennent vie

Pour garder une trace physique de vos clichés, faites-en un livre ou un objet photo. Immersion dans les coulisses de CEWE, pour découvrir comment vos souvenirs prennent vie.

- Repor tage réalisé par Élodie Pinguet Photos auteur et DR

Avec plus de 50 millions de livres photo i mprimés depuis 2005, CEWE est l’un des leaders du marché européen. Aujourd’hui, un livre photo sur trois est un CEWE. Aux origines, en 1961 à Oldenbourg, l’entreprise CEWE était un laboratoir­e de développem­ent photo argentique. Durant les 30 premières années de sa vie, ses acteurs ont assuré un service rush de développem­ent en 24h, partout en Europe. L’essor d’Internet et de la photo numérique vers la fin des années 90 contraint la société à adapter son offre. Comme le précise Laurence Courtinat-Vernon, directrice de CEWE France, Espagne et Portugal, il fallait « transforme­r l’outil industriel pour l’adapter au tirage numérique », afin que les machines puissent imprimer à partir d’un fichier et non d’une pellicule. Ce sont les débuts de l’impression numérique. En 1999, la société voit apparaître son premier site Internet, afin d’innover dans la prise de commande. En parallèle, des bornes sont installées dans de nombreux magasins par tenaires. Aujourd’hui encore, elles vous permettent de commander divers produits de la gamme. Certains peuvent être i mprimés directemen­t sur place tandis que les autres commandes seront envoyées au laboratoir­e pour fabricatio­n et envoi. Pour découvrir l’envers du décor, nous nous rendons, par une froide journée d’hiver, dans le sud de la France. C’est dans une petite zone d’activité proche de Montpellie­r que l’énorme laboratoir­e de CEWE est implanté. I ci, ce sont 35 salariés qui s’affairent à l’année sur les 2600 m² de production. Le directeur du site, Doon Weedman, nous annonce que cet effectif est doublé pendant des fêtes. C’est dans ce labo, le cinquième plus impor tant de la société, que seront confection­nés vos calendrier­s, vos tirages photo classiques et grands formats et, bien entendu, vos livres photo.

L’aventure d’un livre photo

Grâce au site Internet ou à l’applicatio­n mobile, vous créez votre livre photo à votre image. Mais après ? Direction le coeur du laboratoir­e où un grand nombre de machines de guerre attend vos précieuses créations. Vos fichiers passent d’abord à l’impression et, si besoin, se font poser une couche de vernis brillant, selon votre commande. À ce stade, les pages sont encore hors format, il faut les découper avec le massicot. Après cette étape, chaque commande est séparée manuelleme­nt. Votre album commence à prendre forme. Si vous avez choisi la couverture rigide, une enveloppe va être collée afin d’accueillir par la suite la couver ture. Cette dernière est imprimée à part et plastifiée. Un carton est ajouté pour les couverture­s rigides. C’est maintenant l’heure de la dernière étape, l’assemblage du livre avec sa couver t ure. Un scan permet d’éviter t oute

erreur d’assemblage... après tout, qui voudrait voir son si bel album de famille avec la couverture du voyage d’autrui ? Collage, emballage, votre album est maintenant prêt à être expédié.

Un système sous haute surveillan­ce

Si votre livre photo arrive dans vos points de retrait ou dans vos boîtes aux lettres dans un état impeccable, c’est grâce à l’attention portée à chaque étape de production. C’est la mission principale de la responsabl­e qualité, qui doit vérifier en permanence ce qui est fabriqué. Chaque matin, un livre test est conçu, afin de contrôler par exemple le positionne­ment et le collage. À l’intérieur de celui-ci, des images, tests également, permettent de vérifier le processus d’optimisati­on, les cadres, les couleurs ou encore les différents niveaux de gris. Si la responsabl­e constate un problème, elle peut descendre en production et stopper la machine. Des vérificati­ons seront faites, suivies d’une correction du problème et du lancement de nouveaux tests. Les contrôles sont datés et conservés un certain temps. Tous les labos envoient ensuite leurs tests à la centrale en Allemagne. Là-bas, un service qualité centralisé vérifie toutes les semaines que tous les

sites de fabricatio­n soient bien en accord avec la norme de la marque. Ces vérificati­ons quotidienn­es n’empêchent pas une surveillan­ce accrue tout au long du processus de fabricatio­n, de l’impression avec l a sor tie régulière de pages tests, à l’envoi où tout est méticuleus­ement calculé afin d’éviter toute erreur. « On essaye de faire un maximum de contrôles et de vérificati­ons avant que le produit par te » , pré

cise Doon Weedman, « à chaque étape de finition, on a la signature d’un opérateur qui

a bien contrôlé la qualité ». Dans un laboratoir­e photo, le taux d’humidité est une constante extrêmemen­t importante car l’impression numérique est sensible aux changement­s d’humidité. Ainsi, des capteurs positionné­s de part et d’autre du labo mesurent en permanence ce taux, qui doit être maintenu autour de 50%. Des brumisateu­rs sont activés dès lors qu’il n’est pas optimal.

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