Coup d’oeil dans le rétro...
Alice, un PC par défaut
PRIX EN 1983 : 1 200 FRANCS
Au début des années 80, l’état décide de faire un effort pour diffuser plus largement l’outil informatique et lance des « plans d’équipement ». En 1981, Jean-Luc Lagardère vient de diversifier Matra dans la communication en rachetant Hachette. Attirés par la manne de la diffusion grand public, les deux associés étudient la possibilité de lancer un « micro » grand public. Bâtie autour du Motorola 6803 à 0,89 MHz, la première version de l’Alice sortie en 1983 était dotée de 4 Ko de mémoire vive, ce qui lui permettait tout juste de se positionner comme outil d’initiation. Heureusement, Alice pouvait s’adjoindre une cassette arrière de RAM additionnelle de 16 Ko. Le Basic Microsoft résident était assez performant, même si les nombreux modes graphiques de la machine n’étaient pas exploitables par le Basic : les Peek et Poke alimentaient alors les courriers de lecteurs. Le graphisme était piloté par un processeur spécialisé, le Motorola 6874, ce qui était encore rare à l’époque. Le mode texte pouvait afficher jusqu’à 80x25 caractères (mode de base à 32x16) et en mode graphique 320x250 (160x125 en 8 couleurs en mode de base). Les entrées/sorties étaient limitées : une série RS232, une interface cassette et une sortie modulée Péritel pour le récepteur TV. Pour améliorer l’image, Hachette demande à Moebius de dessiner la boîte, ce qui fait de celle-ci un objet de collection aujourd’hui. Très vite limitée, la machine est remplacée moins d’un an après sa sortie par le modèle Alice 32 qui, comme son nom l’indique, dispose de 16 Ko !!! de Ram (32 pour l’ensemble RAM + ROM). L’idée était bonne, la réalisation moins et la version 90 de l’Alice ne tiendra pas plus loin que l’année 85. Matra jettera alors l’éponge sur sa tentative d’incursion dans l’informatique grand public.